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Affichage des articles du décembre, 2008

Un coeur au creux des hanches #2

Une pointe douce mais acérée la réveilla subitement de sa torpeur. Les portes de l’ascenceur s’étaient refermées, son petit cœur s’était réveillé. Elle fut surprise, décontenancée. Elle avait apprivoisé cet ami magique dans son intimité, dans cette pièce qu’aucun amant n’avait foulé. Mais là, le lieu était autre, public, ouvert à tous, et surtout un autre était à ses côtés. La fulgurance fut totale, son petit cœur, ce dessin si naïf, se mit à battre au plus profond de ses hanches, propageant dans son antre ce rythme qu’elle aimait tant depuis quelques nuits. Quelle douce chaleur… quel embarras. Comment cacher le trouble qui venait de l’envahir de façon si entière. Elle avait la pénible impression d’être complètement dénudée, sans pouvoir ne rien faire, ni fuir, ni se cacher. Elle devait vérifier, elle devait regarder cet homme et trouver dans son regard la preuve que celui-ci ne devinait rien de sa folie. Elle trouva cette force qu’elle ne se connaissait pas. Elle avait toujours préfé

Un coeur au creux des hanches #1

Elle avait choisi un petit tatouage, minuscule petit tatouage, un petit cœur qui venait se perdre à l’orée de ses hanches. Elle était la seule à connaître ce petit secret, préservé pour elle seule. C’était son intimité propre, une intimité à laquelle elle tenait de plus en plus. Comme si la partager lui aurait fait perdre une jolie partie d’elle-même. Cette intimité, elle avait fait le choix de ne jamais la partager, pas plus avec un homme, qu’avec une femme. Non pas que les uns ou les unes la laissent insensible, bien au contraire, mais elle n’avait jamais su comment franchir ce premier pas. Et puis… les quelques fois où quelques jeunes hommes avaient déclenchés leur clignotant pour lui proposer une petite balade sur les collines de la vie, ces derniers n’avaient pas semblés beaucoup plus à leur aise, alors elle avait toujours préféré faire la route en solitaire. Avec les années cette particularité était devenue ce qui la constituait, ce qui faisait d’elle cette personne unique qu’au