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Affichage des articles du décembre, 2014

Comme le diable rit

Et elle rit comme on dit que le diable rit. Elle rit dans son odeur qui soûle, dans ses bouffées, sa touffeur. Quoi qu’elle me propose pour la suite, je sais que je n’aurai ni la force ni l’envie de lui résister. Jacques Chessex – L’Éternel sentit une odeur agréable Petite chapelle perchée sur le promontoire qui domine la vallée. Pour y arriver, il faut traverser quelque bois épais. La nuit, les broussailles alentour frémissent d’inquiétants mouvements indistincts. On ne s’y aventure que la foi bien accrochée au cœur. Une lourde porte et les cierges qui caressent de leurs flammes les murs épais, en pierre séculaire, accueillent les âmes errantes. Les psaumes des hérétiques s’y mêlent au chant du vent. Mots crachés sur la croix, sur le marbre, sur les bancs pieux, sur les traces que les genoux ont laissées - autant de prières au pied de l’autel où trône une vierge souillée par leurs langues. Un immense cierge brûle dans un coin.

Un coeur au creux des hanches

Elle avait choisi un petit tatouage, minuscule petit tatouage, un petit cœur qui venait se perdre à l’orée de ses hanches. Elle était la seule à connaître ce petit secret, préservé pour elle seule. C’était son intimité propre, une intimité à laquelle elle tenait de plus en plus. Comme si la partager lui aurait fait perdre une jolie partie d’elle-même. Cette intimité, elle avait fait le choix de ne jamais la partager, pas plus avec un homme, qu’avec une femme. Non pas que les uns ou les unes la laissent insensible, bien au contraire, mais elle n’avait jamais su comment franchir ce premier pas. Et puis… les quelques fois où quelques jeunes hommes avaient déclenchés leur clignotant pour lui proposer une petite balade sur les collines de la vie, ces derniers n’avaient pas semblé beaucoup plus à leur aise, alors elle avait toujours préféré faire la route en solitaire. Avec les années cette particularité était devenue ce qui la constituait, ce qui faisait d’elle cette personn

Le chemin, ce sont tes propres pas

No hay camino, hay que caminar Caminante, son tus huellas el camino, y nada mas ; caminante, no hay camino, se hace camino al andar. Al andar se hace camino, y al volver la vista atras se ve la senda que nunca se ha de volver a pisar. Caminante, no hay camino, sino estelas en la mar. Antonio Machado Mise en musique par Jean-Philippe Goude