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Articles

Affichage des articles du décembre, 2010

Rideau

  Hasta mañana

La nuit et le jour

Non. Je ne vous souhaiterai pas une bonne année. Je ne vous souhaiterai qu'une belle soirée et un joli matin, c'est déjà bien. Quoi qu'il, en soit le cœur y est.

L'inconnu, la trahison et l'espérance

Il y a devant moi un cable tendu à l'extrême, une tension qui ne me laisse de répit qu'entre 23h00 et 2h00. Trois heures de sommeil pour ne pas dormir. Je regarde les traits de mon visage dans la glace à la lumière artificielle, je vois des cernes profondes et une lassitude qui n'en finit plus, un visage sans expression et un regard qui trahit l'angoisse de faire le mauvais choix, un regard qui me fuit lorsque j'essaye de le prendre en chasse. Je compile les mots. Kérouac me dit que l'amour est un duel, je me demande s'il y a des gagnants ou des perdants. Dean est fou et Sal se nourrit de cette folie non feinte, ils recherchent le "it" celui dont le jazz man parvient dans un sublime hasard à se saisir jusqu'à extinction de la nuit noire. C'est ce "it" qui me manque. Tout est là mais il manque l'essentiel. L'essentiel est indéfinissable et c'est sans doute là le drame humain. J'ai perdu l'essentiel depuis l

Couleurs

Il y avait du jaune. Il y avait du rouge. Il y avait du bleu ciel et du bleu mer. Il y avait du gris beige et du bleu verre. Cela aurait pu être les couleurs des grands arbres, celles de la falaise rocailleuse, du sol gravillon ocre ou encore celles du ciel matinal. Des couleurs de vie, les couleurs du petit livre que je tenais entre mes mains, les mêmes couleurs qui brillaient dans l’iris gris terne de mes yeux émotifs. Je vivais. Je vivais et je prenais conscience que j’avais fait l’amour pour la première fois. Dix années d’amour et d’autres couleurs lumineuses pour enfin avoir cette sensation si particulière. Je m’étais donné à elle avec toute ma sincérité, nu devant les cœurs de rouge de Savoie, nu devant la croix d’étain occitane, nu devant elle. Et je l’avais aimée ainsi, possédée et investie dans la clairvoyance lumineuse d’une chambre ombragée. Elle m’avait donné vie en m’insufflant la couleur des hommes qui se donnent sans crainte et pleinement. Plongé en elle, heurtant au pl

Petit lexique de mots incompris #2

" La fidélité et la trahison Il l'avait aimée depuis l'enfance jusqu'au moment où il l'avait accompagnée au cimetière, et il l'aimait dans ses souvenirs. D'où il tenait que la fidélité est la première de toute les vertus; elle donne son unité à notre vie, qui, sans elle, s'éparpillerait en mille impressions fugitives. Franz parlait souvent de sa mère à Sabina, et peut-être même, inconsciemment, par calcul : Sabina serait séduite par son aptitude à la fidélité, et c'était moyen de se l'attacher. Seulement, c'était la trahison qui séduisait Sabina, pas la fidélité. Le mot fidélité lui rappelait son père, provincial puritain qui peignait le dimanche pour son plaisir le soleil couchant au dessus de la forêt et des bouquets de roses dans un vase. Grâce à lui, elle commença à dessiner très jeune. A quatorze ans, elle tomba amoureuse d'un garçon de son âge. Son père fut épouvanté et lui interdit de sortir seule pendant un an. Un jo

Congés

Je suis sensé être en vacances cette semaine, étrangement je ne fais rien, fais la sieste tous les jours, me couche relativement tôt, me lève relativement tôt et malgré cela je n'arrive pas à me reposer. C'est tout le problème de se poser les bonnes questions (à moins que ce ne soit les mauvaises), cela ne laisse guère de répit.

Dream catcher

J'avais envie de vous faire partager ces mots écrits par Petite Française , des mots que je trouve assez juste. Il est des rencontres uniques et belles. Elles sont de cette sorte qui ne provoque ni amertume ni regret. Un peu comme un voyage dans une île lointaine où on sait que l'on ne reviendra jamais, ou peut-être un jour... Qu'il soit préparé depuis quelques temps, qu'il réponde à une envie, une pulsion, ce voyage est un moment de partage entre le compagnon, la compagne qui se sont trouvés, qui se sont choisis pour accomplir le voyage. Sans se prendre la tête, sans complication. Qu'elles aient été occasionnées par internet n'y change rien, lorsque la complicité s'installe, peu importe où l'on s'est croisé. Lorsque l'impérieux désir de croiser un regard, de toucher une peau, de goûter… naît, s'épanouit, autant ne pas mentir, autant ne pas se mentir. Autant prendre le bateau. Le désir de connaître l'autre, le d

Vivre le présent

Mode déprime : Off Mode actif : On La vie n'est que ce que l'on en fait. Ma vie est ce que j'en fait. Pas de regrets, que des espérances. Pas de déception, vivre le présent sans regretter ni le passé, ni le futur. Vivre le présent, regarder devant, se souvenir sans amertume, se rappeler qu'il n'y a pas de non choix, qu'il n'y a que des choix qui sont ce qu'ils sont, ni bons, ni mauvais, ils sont seulement ce que l'on veut qu'ils soient.

La comète

Il y avait une rue toute proche de mon lycée, j'aimais bien cette rue, elle s'appelait la rue de la comète. J'aimerais arrêter le temps, suspendre la course de la comète. C'est un rêve qui m'ancrera toujours dans l'enfance. Mon âme d'enfant ne me quittera peut-être jamais, à moins qu'elle ne me quitte le jour où je cesserai de chercher à comprendre ce qui fait que l'on devient un jour un homme. J'ai entendu qu'une adaptation cinématographique était diffusée depuis peu en salle. Je ne pourrais pas vous conseiller le film, ne l'ayant pas vu, mais je vous recommande vivement de vous égarer dans ce manga, œuvre majeure de Taniguchi.

Facebook

Je viens de créer un compte facebook qui ne sera pas connoté sexe, je me dis que cela doit faire partie du chemin entamé ces dernières semaines. J'ai toujours trouvé un peu dommage de ne pas pouvoir partager avec vous un peu de ce qui fait nos quotidiens. Je vous vois déjà vous dire, chouette on va voir sa tête, ses amis, sa famille, son chat... ben non... toujours pas! Malgré cela, si vous souhaitez m'inviter à partager votre profil "officiel", ce sera avec grand plaisir.

Variations sur Marilou

Dans son regard absent et son iris absinthe, Tandis que Marilou s'amuse à faire des volutes de sèches au menthol, Entre deux bulles de comic strip, Tout en jouant avec le zip De ses "levi's" Je lis le vice et je pense à Carol Lewis. Dans son regard absent et son iris absinthe, Tandis que Marilou s'évertue à faire des volutes de sèches au menthol, Entre deux bulles de comic strip, Tout en jouant avec son zip A entrebailler ses "levi's" Dans son regard absent et son iris absinthe dis je, Je lis le vice de baby doll, Et je pense à Lewis Carroll. Dans son regard absent et son iris absinthe, Quand crachent les enceintes de la sono lançant, A cor de cartes et de quintes Tandis que Marilou s'esquinte La santé, s'ereinte A s'envoyer en l'air. Lorsqu'en un songe absurde Marilou se resorbe, Que son coma l'absorbe en pratiques obscures, Sa pupille est absente, et son iris absinthe, Sous ses gestes se teintent extases sous jace

Les mots simples #3

Aujourd'hui, il fait beau.

Les mots simples #2

Je réalise un rêve d'enfant, je lis "Boule & Bill Globe trotters".

Pathétique

Les banalités peuvent sembler des banalités pour certains, mais pour ceux qui les vivent c'est toujours plus difficile. La différence entre commenter et le vivre. Entre le dire et le faire. Ces derniers temps, je ne sais pas si je vais bien, je ne sais pas plus si je ne vais pas bien. C'est une sorte d'oscillation assez fluctuante où j'ai la sensation de vivre un certain bonheur (ça c'est quand je me dis que le bonheur c'est simple) et l'instant d'après la certitude que ce bonheur n'existe pas pour moi.  Ce matin, la route a plongé dans un ciel d'un gris presque noir. J'ai eu la curieuse sensation de plonger dans quelque chose d'attendu, de désiré, un néant en somme assez attirant pour envisager de se foutre en l'air, ou a minima de se faire bien mal, de se faire mal comme jamais je n'ai eu mal. J'avoue être un tantinet douillet. Je me suis dit, tiens, ça ferait une belle scène de cinéma si j'appuyais sur l'accélé

Plateforme

J'étais tout fier de ma phrase, n'ayant jamais lu l'auteur du dernier prix goncourt, en voyant cette photo, je m'étais dit qu'il fallait vraiment que je lise Houellebecq ailleurs qu'en titre entre ses cuisses. Je suis passé aux actes ce matin, il est entre mes mains. Photo empruntée chez Duel au soleil

Hier

Hier, on m'a fait la confiance de me donner un numéro de téléphone. Hier, j'ai découvert une voix. Hier, on m'a fait l'honneur de me dévoiler un prénom. Hier, j'ai merveilleusement bien dormi, enfin. Hier, j'étais content de ma journée. Hier, j'ai rêvé beaucoup et travaillé suffisamment. Hier, j'ai écrit sur un parquet. Hier j'ai trouvé une phrase dont j'étais fier, cela donnait en somme, "il faudrait que je lise Houellebecq ailleurs qu'entre vos cuisses" . Je crois que je peux dire que c'était une belle journée.

Liberté et trahisons

En pleine infusion de l'insoutenable légèreté de l'être, je me mets à tourner les pages de mon livre de poche. En une de couverture un Picasso aux reflets lugubres. A regarder de loin je n'y verrai que des couleurs. De près c'est l'éphémère, la mort. L'éphémère devient léger, pourtant la mort est lourde. Je suis assis sur le canapé et je n'y suis plus. La lecture m'accorde de la distance avec l'extérieur, elle me rapproche de mon intérieur. Un leurre ? Peut-être. Pour Franz, la plus grande des vertus est la fidélité. Pour Sabina, c'est la trahison. Pour elle, la trahison c'est être fidèle à soi, c'est vivre sa liberté. Pour Franz, la fidélité c'est être fidèle à soi et aux autres. Ess muss ein, il le faut. L'impératif diffère selon nos personnalités, nos histoires. Aujourd'hui j'ai l'impression que mon impératif est un brin schizophrène. La plus grande des vertus est (était ?)  impérativement pour moi la fidélité, pou