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Articles

Affichage des articles du janvier, 2008

Dans la maison

Voici un texte qui n'est vraiment pas mon préféré, je dirai même le pire de tous, pas du tout dans mon style vous le verrez, enfin si vous avez le courage de le lire jusqu'au bout... Vous connaissez ce genre de jeu, sur un forum quelqu'un lance une thématique, fixe un cadre. En l'occurrence le décès d'un père de famille, de vieux amis qui se retrouvent dans une maison avec la famille ainsi que le personnel de maison, un avocat véreux meilleur ami du défunt, un veuve volage, des amis délurées... et un testament lançant une sorte de chasse aux trésors où en souvenir du défunt tous les vices sont permis pour trouver la clef qui mènera au trésor. Quelqu'un écrit le premier chapitre, je me suis lancé  à l'époque dans le deuxième chapitre, la difficulté étant qu'il faut tout de même respecter et prolonger l'impulsion donnée par l'auteur initial. Ce n'est donc pas mon style et c'est surtout de la littérature de bas étage, enfin j'ai

Christine 4 : Débauche

J’ai mon scénario en tête, je n’ai plus qu’à suivre ce que me dicte mon nouveau personnage. Ma prise est assurée. Deuxième attaque, cette fois verbale « Je peux savoir où tu vas ? » Je crois qu’elle ne sait plus trop sur quel pied danser, elle se met à bafouiller légèrement, elle sent qu’elle est en position de faiblesse, je viens d’allumer la mêche, elle sait qu’elle ne peut que s’enflammer, il n’y a rien à faire, pas de lutte, ni d’issue. Ce n’est pas tant le rôle que je joue qui la condamne, non, c’est ce qui brûle en elle, elle et personne d’autre. Elle me répond toutefois, « nous serons plus tranquille dans la remise, pourquoi… tu ne veux pas ? », une voix hésitante à l’opposé de cette voix chaude qui avait accompagné son invite. Elle renonce au contrôle, sa voix me rappelle celle d’une petite fille, étonnant pour une femme de plus de 20 ans mon aînée. Cette pensée me plaît plus qu’aucune autre. « Mais tu crois quoi ? tu crois que je vais te sauter ? Là ? Comme ça ? Sur le pouce

Christine 3 : Contact

J’imagine ce monde des possibles, je fais passer une par une des perles de nacre dans un fil imaginaire. Chacune de ces perles représente un monde de possibles… Cette fois je l’ai rejoint dans sa boutique, j’arrive, elle est occupée avec une cliente, ce qui me donne le temps de la détailler. Elle est vêtue d’une jupe de lin simple dans les tons ocres, un chemisier sans manche assorti avec un léger décolleté, ses jambes ne sont pas contraintes, une ouverture met en valeur la couleur de sa peau satinée, caressée par un soleil généreux. Des images me reviennent, je sais qu’elle ne porte parfois pas de culotte, je cherche à en juger, oui c’est possible, je ne vois nulle trace en surimpression, l’a-t-elle fait juste pour me provoquer ? Cela ne m’étonnerait pas après tout, en tout cas je l’imagine avec beaucoup de plaisir et mon visage s’illumine d’un sourire discret. Nos regards se croisent à cet instant, je sais qu’elle a deviné qui je suis, elle me répond, ses yeux reflètent une lueur qu

Christine 2 : Possibles

Aujourd’hui je ne rêve plus, tu es entrée de plein pied dans ma réalité. Le hasard d’un déplacement a fait d’une vague discussion une rencontre espérée de part et d’autre. BOUM, en plein cœur, elle souhaite me rencontrer, mes textes l’ont ému…le pouls s’accélère, sensation oppressante, là autour de mon coeur, difficulté à respirer, est ce simplement possible ? Comment se peut il qu’une telle femme puisse désirer me voir ? Encore une fois j’entre dans le monde des possibles. Elle dit avoir « beaucoup apprécié tout ce que j’ai pu écrire », elle qui a libéré ma plume. Elle se « souvient de certains messages qui l’ont émue »… Voilà elle me donne son adresse, ses coordonnées… sans masque elle se dévoile simplement, naturellement. Elle qui a tant de succès sur la toile, elle qui a offert aux lecteurs que nous sommes un espace convivial devenu incontournable. Et moi dans tout cela ? Que dois je faire, accepter, refuser… que se passera t il ? De quoi allons nous parler ? Allons nous seule

Symphonie

Au commencement elle a tenté de résister, puis très vite les mots ont produit leur effet. Les faits étaient incontestables, elle s’est laissée guider, emportée par le flux des lettres, noyée par le flot des phrases qui venaient s’échouaient en son centre.   La chaleur s’est accrue, une porte s’est entrouverte et l’inconnu aux mots délicieux est entré dans la pièce. Elle ne l’avait invité qu’à demi mot, mais même à moitié l’invitation ne pouvait être ignorée, il aurait été très impoli de ne pas s’y rendre. L’inconnu a imprégneré son rythme, là encore elle a tenté de changer les notes, mais la mélodie trop entêtante elle ne pouvait produire de notes discordantes. La musique suivait son chemin.   Elle raisonnait implacablement, aussi sûrement que 1 plus 1 font deux. Mais de deux ils ne feraient qu’un, la partition était déjà toute tracée. Alors elle s’est abandonnée, ambivalente, elle a abandonné son fichu caractère, soumise à ses désirs. Eprise de musique, comment aura

Christine 1 : De par ses mots

Lorsque je l’ai rencontrée ce sont ses propres mots qui ont formé en moi la grammaire d’une langue lointaine, profondément mienne et pourtant jamais verbalisée. Pour la première fois je savais esquisser les contours d’un monde étranger jusqu’alors. Un monde où la majuscule habille le D, et la minuscule dévoile le s. Tous ces codes je les découvrais en lisant les récits qu’elle savait si bien conter. Elle couchait sur l’écran qui nous séparait ses plus profonds désirs, celle d’une femme en quête d’absolu, celle d’une femme qui devenait femme aux yeux du Maître. C’était un texte écrit à deux, elle, la fascinante soumise, lui, le Maître éblouis, fasciné. A chaque suite donnée à l’histoire, cette femme s’engageait vers un chemin sans retour. J’ai marché avec elle, j’aurais pu lui tenir la main. Parfois j’imaginais être son tourmenteur, d’autres j’étais son jumeau, une plaie qui ne tient pas à cicatriser. Ce n’étaient que des prémices, mais déjà je savais que les eaux qui sommeillaient là