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Affichage des articles du août, 2020

La grande cascade

 Soixante six mots et six syllabes Soustraction à trois coeurs restants cois Sous tes cils dix lents battements Sois la soie pour deux rois Cent fois au Mont sans soucis Solstices des quatre nuits sans loi Sente des heures blanches trente larmes Soutire six baisers délicats faisant foi Soir de saison mille chevauchées brutales Souffle en cascade l'unique émoi Source Respire Innonde Emporte Soupire Sois

Ce que nous sommes

Il a plu tout à l'heure. Il a plu et le ciel est bleu. Bleu comme ma peau est rose. Il a plu tout à l'heure et le ciel n'en a rien vu. C'était une pluie d'Amazonie. Un torrent jauni par la terre qui s'épanche dans la rivière trouble et terreuse. Il a plu d'une pluie chaude. Une pluie qui n'a rien de brûlant, rien de rafraîchissant, mais qui brûle autant qu'elle rafraîchit. Une pluie qui joue sur ma peau, sur mes jambes. Une pluie chaude qui pisse de larges ondées et qui transforme mes jambes en algues noires. Algues crasseuses comme des tresses d'ail terreuses soumises aux orages d'estives. Algues de poils noirs que tout à l'heure je frotterai contre toi, comme un crin qui démange et que l'on soulage vaille que vaille, comme un gant, un gant de crin de poils noirs qui rougira ta peau. Pris dans le courant de ta faille, j'inonderai le triangle de poils clairs sous la tempête de ton entrejambe, ce triangle que déjà je lèche, bavant