Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juin, 2014

Chaleur humaine

Je suis contre la chasteté Toute celle qui glisse sous l'oreiller Des cupidons aux lèvres abîmées Sur le sexe les gens me repliaient Je suis contre la chasteté Ces refus à bouche fermée Qui font du corps l'ont encore à payer Et sonne l'éclat des fruits volâtes car... Ce gamin là me montre tout Et pointe du doigt La non-beauté des nudités Pour m'initier Dans un sourire à la chaleur humaine Ce gamin là me montre tout Et pointe du doigt La non-beauté des nudités Pour m'initier Dans un sourire à la chaleur humaine Je suis contre la chasteté Étouffante fraternité Pleurs de glace sur ce qui peut brûler Pour le remord, la mort sur-avalée Je suis contre la chasteté Ce qui se caresse est cicatrisé Ou saigne en remerciant de saigner Le liant sur son silence déposé car... Ce gamin là me montre tout Et pointe du doigt La non-beauté des nudités Pour m'initier Dans un sourire à la chaleur humaine Ce gamin là me montre tout Et poi

La diagonale du fou

Je fais des lignes droites. Bien droites. Reprenant chaque bord. Débordant légèrement. J’aime pas découper les feuilles avec de grands ciseaux. Ça me fait mal aux mains. Je tremble. C’est jamais droit. Je suis jamais content. J’ai toujours l’impression d’être un gosse manchot. Là, c’est pas mieux. Comme un con, à me défouler les nerfs en poussant ma tondeuse à gazon. Prendre soin de poser la roue gauche sur la ligne de tonte. L’autre dans l’herbe haute. Arriver au bout, demi-tour droite. Ligne des roues droites sur la ligne de tonte, les autres dans l’herbe folle.  Les pissenlits me résistent. La rallonge électrique me résiste. Mes pensées négatives me résistent. Et voilà qu’elle se débranche. Putain. Fait chier. Rebrancher. Revenir. Redémarrer. Et suivre le même train train, bien propre, bien droit, bien rectiligne. Des mottes s’échappent. Le panier est plein. Arrêter la machine. Aller vider. Et recommencer. Réviser ma géographie. Viser au plus juste. Tondre au plus ras.  J’ai pas vo

Le matin

Allongé sur le côté, le téléphone allumé, posé sur ma table de nuit, 8:17, je t'écris. Mon sexe est gonflé, mon index est posé le long de mon sexe tandis que ma main droite pianote ces lettres qui te sont dédiées. Mon pouce n'a de cesse de ronger mon frein, usant la pointe de mon ongle contre le tissu de mon slip, caressant par ce biais l'amas de chair de mon frein, diffusant en moi des sensations de désir. Plus je t'écris et plus mon sexe se gorge à l'idée de te relier à moi par ces mots. Plus je t'écris et plus mon plaisir s'attise comme si, conscient de la mouille de ta chatte à la lecture de mes mots, je pressais de plus belle mon sexe contre le tissu. Cette fois mon index et mon pouce ont fait prisonnier mon gland pour le frotter et le rouler contre le tissu élastique du coton. Je veux que tu te branles, que tu cours t'isoler s'il le faut que ta main se perde en toi au rythme de ma main sur ma queue. J'aimerais de voir haleter au rythme de m

Quelles nouvelles ?

Il y a plusieurs années, le personnage d'un artiste méconnu m'a donné l'idée d'un récit. Plusieurs tentatives, toujours vaines.   Un jour Narracoeur m'adresse une photo, son visage et un voile, teinte noire et blanche, me demandant très gentiment si je pouvais m'en inspirer pour écrire ce qu'il me plairait. L'image reste, forte, comme une grande respiration emplie de calme et d'étrangeté. Plusieurs mois, je laisse les mots arriver à maturation en moi, jusqu'au jour où le récit en vient à se construire de lui-même. Un autre jour, celle que j'aime, après son passage dans une petite librairie m'invite à participer à un concours de nouvelle... et pourquoi pas ? Au fil de nos discussions littéraires, je partage le projet de texte avec Anna , qui douée de son sens de la littérature, de sa culture et de son savoir, m'aide plus que tout à aller à l'essentiel, à affiner l'écriture.   A vous trois, je dis un immense me

Celui que j'ai chassé

 Photographe : Photaphil / Modèle et Graphisme : Narracoeur     Les heures tournent et je ne trouve plus le sommeil. Un gros papillon de nuit noir se heurte convulsivement à l’ampoule qui illumine faiblement la pièce d’une lumière fatiguée. J’entends les bruits de cette vieille demeure, comme on attend des fantômes dont on ne sait s’ils vous seront sympathiques ou inquiétants. Le journal de Clément est posé sur la table de chevet. Je n’ai pas osé l’ouvrir. Je crois que j’ai peur. J’ai l’impression que Clément veut me léguer un héritage que je ne suis pas prêt à accepter. J’ai eu beau tâcher d’orienter mes pensées vers d’autres sujets, il n’y a rien à faire, mon esprit revient toujours à son carnet. Je sens sa présence à côté de moi. La couverture est noire, d'un papier épais, à peine cartonné, râpant. Elle me transmet une sensation d'étrangeté.     Depuis combien de temps n'étais-je pas revenu à Saugues ? Il y a longtemps, j'ai fui ces maisons comm