Accéder au contenu principal

Poussières d'étoile

Enfin, ce rêve tant attendu approche. Enfin, je vais pouvoir caresser, goûter ta peau, tes seins, ton sexe brûlant. Enfin je vais pouvoir découvrir le corps d'une autre, le posséder, m'y abreuver et enfin... m'y noyer. Enfin, je vais pouvoir te sentir frémir sous mes caresses. Enfin je vais posséder ton corps. Cet instant, je l'ai rêvé tant de fois. Tant de fois, seule, abandonnée à mes plus intimes pensées, mes mains ont parcouru les courbes secrètes de mon intimité, glissant sur mon corps avide de tes caresses, toi cette femme imaginée, imaginaire... et aujourd'hui si proche.

Dans l'attente de cette collision céleste où nos astres enfin pourront se confondre, encore une fois... je me plais à rêver... encore une dernière fois... je ferme les yeux et je te vois... à genoux... tes cheveux sont relevés... ta nuque est impudiquement dénudée... seulement parée de ton intimité... offerte à mon regard et à celui de notre complice... celui qui a souhaité t'offrir à moi. Je baisse mes paupières comme j'abaisserais un voile constellé de songes envoûtants... Je sens mon cœur battre... une douce chaleur envahit mon corps... Je m'abandonne une fois de plus à ce rêve magique... Je m'approche en songe avec une irrésistible envie de goûter à tes lèvres entrouvertes. Mes lèvres se posent sur tes mots – Viens - un frisson me parcourt l'échine lorsque nos langues se touchent. Mes aréoles se tendent, leur pointe s'érige fièrement. Je sens mon sexe s'ouvrir à son tour comme si par ta simple présence on y avait introduit une clef secrète. Mes lèvres s'éloignent de ta bouche entrouverte, elles glissent doucement vers tes seins que je saisis fermement. Je veux te faire comprendre que cette danse est la mienne, j'en suis le cavalier, c'est à toi de me suivre, à toi de t'abandonner, à toi de t'offrir. Ma langue glisse et tourne autour de ton téton, traversé par un magnifique piercing. Je m'attarde à jouer avec, avec ma langue d'abord et avec mes doigts ensuite. Je tire lentement cette magnifique parure à l'horizontale, ton sein s'étire, sa pointe rougit de plaisir et de douleur mêlée. Mon regard se fixe sur ton visage, tu fermes les yeux, j'y décèle un plaisir infini. Je sens que ton corps s'arc-boute sous mes caresses, il n'a qu'une envie, qu'un désir, y répondre à son tour. Je cède et laisse tes mains glisser dans mon dos pour atteindre mes deux lunes si pales mais si incandescentes. Je frémis, accentuant mes caresses sur ta poitrine.


Un de tes doigts s'approche de mon cul et je me cambre. Je voudrais t'arrêter, n'oublie pas cette danse est la mienne... Pourtant ces quelques gestes m'ont ôté toute volonté... Alors je capitule en partie, je t'offre ce passage étroit que tu convoites tant. Je soupire d'aise... Mais ce n'est qu'une illusion que je t'offre là, tu croyais me posséder à cet instant, je décide de m'éloigner de cette prise inquisitrice.


Mes mains courent sur ton ventre et je te sens vibrer. Je découvre pour la première fois ton sexe, il est doux, totalement glabre, d'un blanc nacré, si je ne savais celle que tu es je pourrais le croire immaculé. Je vois le bel anneau qui orne ta chatte frémissante et déjà luisante. Un sextant invisible guide mes lèvres dans cette nuit étoilée, ma langue approche de cette région délicate, elle s'attarde sur les berges de ta rivière secrète sans jamais la toucher, sans jamais l'aborder totalement. Instantanément tu te cambres et gémis. J'approche un de mes doigts que je fais glisser paresseusement sur ton clitoris d'abord puis entre tes grandes lèvres qui s'ouvrent. Quelle merveille si longtemps inconnue! Si longtemps désirée! Je sens ton ventre qui réclame toujours plus de caresses. De cette seule vision, un plaisir inouï m'envahit alors, ce plaisir m'assaille, incapable de le repousser, je n'ai qu'une envie, c'est te le rendre.


Je glisse à genoux devant toi, comme aux premiers temps de l'humanité, je te lèche avec bestialité, avidement je te mange comme l'animale que je suis devenue à ton contact, ma langue s'attarde sur ton clitoris, mes dents enserrent ce petit sexe miniature. Je te mordille folle du plus fou des désirs. Tout en maintenant ma prise mes doigts prennent fièrement le relais, j'en introduis un, devant tant de facilité je lance un second appendice dans la bataille de tes lèvres déjà humides. Il m'est de plus en plus difficile de résister à l'envie de m'abandonner à mon tour, mais pourtant je tiendrais bon, tu es mon offrande et j'en profiterai jusqu'à la plus petite once de volonté. Pourtant un écho se propage en moi, je réclame tes mains, tes caresses, tes baisers... Ma langue descend vers tes fesses pendant que mes doigts continuent leurs va et vient dans ta chatte chaude comme la braise, douce comme la soie, béante comme un abysse sans fin. J'entends ta respiration s'accélérer, tu m'encourages par une débauche de mots, ma langue se fait plus entreprenante, ouvrant le sillon de tes fesses, creusant tes chaires en vue de la prochaine semence... j'accélère mes mouvements, j'ai maintenant 4 doigts fiché dans ce sublime abysse.

Tes mains se posent alors sur moi, tu enveloppes mon visage doucement, calmement, je lève vers toi des yeux hagards, je suis devenu folle, comme droguée par tant de caresses prodiguées. Tes yeux noisettes emplis d'un désir gourmand se déposent en moi, ils m'apaisent, je lis en toi – A ton tour - Les rôles changent, cette fois c'est toi qui me chemineras. Tu me relèves, tes mains se posent sur mon corps comme ton regard vient de le faire, elles m'apaisent, me remplissent de bonheur, ta bouche suit le mouvement pour s'échouer sur mes seins et dégringoler en cascade vers mon intimité ruisselante, le nectar coule à flot. Je ressens d'abord un souffle torride, puis tes doigts se déposent là où aucune femme ne les a jamais posé. Ils me pénètrent alors. Un, deux, trois... Mon ventre apaisé sait que tes caresses suivront, je les attends sereinement. Ta langue fouille mon intimité. Je la sens descendre vers mes fesses, je gémis à mon tour sous la chaleur prodiguée. J'imagine tes doigts creuser en moi un sillon de plaisir. Ils sont là, prennent racine en moi, ils haussent le rythme de leur va et vient, me labourent, me cultivent, afin de cueillir les fruits de mon désir.


C'est alors que nos rythmes se rejoignent, nous ne formons qu'une seule et même comète dont nul ne saurait distinguer la queue. Tu te loves contre moi et je colle mes lèvres contre ton sexe. Gourmande j'ai enfin le plaisir de te savourer à nouveau, je glisse mes mains sur tes lunes, j'ouvre le passage préparé tout à l'heure. Tu te cambres, appelant mes caresses. Je glisse dans cette faille crépusculaire ma langue d'abord, puis mes doigts qui te pénètrent doucement. Tu soupires et tu reprends tes caresses, ta main se fait plus pressante comme s'il fallait hâter ce rêve, tu forces l'entrée de mon sexe et je sens ta main s'enfoncer inexorablement. Je gémis plus fort maintenant. Tu commences doucement d'abord à bouger ta main. Puis inexorablement chaque rythme en appelle un autre plus rapproché. Je sens la jouissance monter, elle arrive... Tu le sais car nous ne sommes qu'une alors tu ralentis imperceptiblement cette délicieuse torture. Je vais maintenant de plus en plus vite dans cet anneau distendu, tu seras saturne, ma main sera ta planète. J'entends ta respiration, je glisse un 4éme doigts, et tu m'encourages à continuer. J'introduis le dernier doigt et je pousse tout doucement ma main. Je la sens aspirée toute entière par un néant inconnu. Ta main n'a pas cessé de me pénétrer et je sens ta langue s'activer frénétiquement sur mon clitoris. Le plaisir afflue de toute part, il me submerge, mon ventre frémit, se tend sous le plaisir sidéral de tes caresses. A mon tour je te rends la pareille, je te possède de plus en plus fort, je te lèche goulûment, m'attardant sur ton bourgeon gonflé. Nous gémissons comme des folles d'une plainte commune et primale. Je vais jouir, le plaisir m'envahit et je crie dans un spasme étouffé. Je sens ton fourreau se contracter autour de ma main et le plaisir t'emporte à ton tour... Lovée l'une contre l'autre la réalité n'a plus de sens, notre comète parcours milles mondes de félicité. Notre complice est aux anges car nous avons offert à son regard des poussières d'étoiles.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que

La chambre des rêves (communion d'un Ange ou d'un Fou)

  Bande son : Handel - Giulio Cesare in Egitto, HWV 17, Act II, scène XIII : Aria-largo "si pieta di me". Interprète : Sandrine Piau https://www.deezer.com/track/92369954 —-----------   Bilbao. Au coeur del Cerco Viejo, tout proche de la Plaza Nueva, non loin del Nervion, il y a une petite rue, des odeurs légères et trainantes de tortillas, de chipirones frios, des éclats de voix, ceux des enfants qui jouent, ceux des adultes qui s'apostrophent dans le brouhaha tout proche, des bruits de vaisselles, celles que les serveurs lavent à la va vite avant de les remplir de pintxos gourmands et généreux. Franchir le passage, c'est se noyer dans le coeur battant de la ville, dans la foule et la vie sociale, l'alcool et les rires, le plaisir de l'instant et les amitiés braillardes. Restons en bordure. Au numéro uno de cette petite kalea servant de desserte à la dizaine de bar à pintxos de la Plaza, avant le chao des hommes, il y a une porte dont seul les rêveurs ont l&#