Sous les réverbères je rêve d'une ère où les filles de l'air papillonnent sous le verbe la lèvre basse je rêve en verbe que ses lèvres hautes embrassent mon Eve et répandent en elles la chaleur éclair de cet halogène non sans trêve entre Eve sabre au clair entre elle et moi la lumière chancelle sous nos paupières closes et chastes scellent cette veine qui non sans sel fut l'appel de nos gestes miel caresses d'hier en ces terres berbères livre des innocences barbares rêves de lèvres en verve esquisses de celles comme ceux qui sous ces réverbères étrennent le costume qui passe et étayent ainsi les baises d'avant qui au faîte de leurs âges font sens donnent scène s'égrènent en nos traces présentes puisent confondent et s'amassent sous la chair celle dont la saveur entête comme l'herbe s'émeut sous l'haleine fraîche des éoles de plaines ces peaux à la pelle qui s'aiment en tout sens dans les pentes moites des montagnes faunes ou dans les sentes vrilles des côtes à côtes dessinant des rives de lentes étreintes de mats en cales où naissent des fleurs indécentes dont les pétales déchirent le fil de nos mensonges las des champs sans traîne comme des soleils effleurent les rêves de fontes légères et calmes en ces bras qui nous bercent comme ces lèvres que je baise celles qui sèment ces graines en ceux ces fèves de ciel où naissent tes réverbères refuges de nos ailes.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
c'est de toi?
RépondreSupprimersi oui c'est incroyablement beau. ça me plait de te relire ainsi
Décidément, en quelques minutes, deux commentaires, l'un "c'est toi !" et l'autre "c'est toi ?"
SupprimerLaisse moi essayer avec un point final "c'est moi."
sinon... et bien... quand j'écris ce genre de chose je ne sais jamais trop ce que cela vaut. Alors merci !
Qu'as tu saisi de cet enchaînement de mots sans ponctuation ? Je suis curieux de savoir ce qui transparaît à ceux qui le lisent.
et bien je perçois comme une petite musique dans mon oreille qui me berce. je le lis à voix haute et j'adore comme les mots rebondissent et claquent. C'est plus un jeu de langues que le contenu qui me prend. Mais sans doute le contenu inconsciemment a son importance.
SupprimerEt mystérieusement ça me met dans un état assez proche de l'état que je connais quand je plonge dans le désir et plaisir ( état cotonneux et hors réalité)et je le dis d'autant volontiers qu'on sait bien que ce n'est pas toi qui me fait ça mais bien les mots. c'est assez addictif