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Lettre au parfum de nos rêves

Ma tendre et délicieuse petite chose,
Mon liseron parfum de foutre,

J'ai tant de choses à t'écrire depuis cette dernière fois où nous avons fleuri ton sexe et nourri le mien. Je sens monter en moi des vagues qui m'emportent et te recouvrent, j'aimerais te montrer tout ce que tu crées en moi, vois tu ? J'aimerais te donner en pâture tous les maux que tu fais naître. Te rendre cela au centuple. Te convoquer et m'ouvrir le ventre pour que tu puisses voir, voir tout ce qui grouille, voir tout ce qui se met à crier j'aime et je la veux ! Ma petite chose trempée de mouille, voilà une semaine que je t'ai quittée après t'avoir si superbement parée. Du rouge cela est devenu jaune, violacé presque noir. Nous aimons l'un et l'autre voir cette météo changer. Un jour j'obtiendrai de toi que tu fasse de même sur ma peau. Je sais que tu n'aimeras pas, mais tu le feras, parce que je t'en donnerai l'ordre. Je t'offrirai ma peau pour que tu puisses constater par tes yeux que ce que tu m'offres, je suis capable de te l'offrir aussi. Alors, là encore, je te le rendrai au centuple. Et il faudra que tu me frappes fort, car j'ai une envie terrible de t'absoudre pour que tu puisses être toujours en moi.

Que tu es belle quand tu attends, quand les mains ramenées sur ta nuque, les jambes écartées pour laisser libre cours au bon vouloir de mes explorations, tu attends la marque du cuir, ce cuir que tu renifles tantôt comme un lévrier fleurant son gibier, tantôt comme une prêtresse vénérant sa relique. Dans ces instants tu te liquéfies, ma main me le dit, mes doigts me le disent, ma langue le savoure et mon vit te fourre au grès de mes lubies, au grès de mes envies. Et vint toujours le moment où le cuir te caresse, te chatouille, t'effleure et t'enivre un peu plus encore. Doux transport qui bientôt, de ma main, par ma volonté, te brûle au delà de ce que la tienne se croit capable d'accepter. J'ai tant de fois recueilli tes larmes en les léchant, prenant ton visage entre tes mains, te regardant, en larme à mon tour et m'abreuvant de cette pluie de sel. Tu sais que je me fonds en toi, ma petite chose insignifiante, toi que je loge minuscule toujours en mon ventre, toi petite chose aux larmes de foutre.

Il y a une semaine, j'ai voulu voir ce qui se cachait derrière toi, j'ai voulu regarder de près ce petit orifice, le voir faire ce que tu n'aurais jamais imaginé laisser voir. J'ai attendu longtemps que tu sois prête. Je sais que chacune de mes demandes fera son chemin jusqu'à éclore dans ton ventre, jusqu'à exploser en myriades de papillons butinant ton sexe baveux et sucré, riche comme la sève. Alors tes yeux et ta bouche, timides, me disent en cœur, je suis prête. Je le veux. Tu l'as dit. Tu es montée sur le marche pied et tu t'y es accroupie de façon à ce que je puisses te voir et ta fleur a éclos sans que je n'y rentre, et je t'ai regardé. Tu as vu comme mon sexe s'est gorgé de sang et ton con s'est empli de mouille. Ni toi, ni moi n'avions prémédité l'acte. Cela devait être. Et c'était beau de lire cet abandon en toi, et c'était divin de m'abandonner à te regarder. Nous avons souri après, longuement, puis je t'ai lavée. Comme j'aime prendre soin de toi ma délicate poupée au coquillage béant, mon petit gecko aux cris de jouissances fertiles.

Tout à l'heure, je me suis rappelé de tous ces derniers instants, et je les ai vécu à nouveau. Je te disais aussi plus haut que je voulais te faire voir en moi. Alors, regarde. Regarde cette débauche de vice, regarde cette tempête déviante, regarde la cathédrale de mes immondices désirs de te fourrer, te foutrer, te foutraquer. Je vais te dire les mots les plus crus et je m'en excuse par avance. Ou plutôt non, je ne m'en excuse pas, parce qu'après tu sais que je ne serai qu'amour, et que ne pas te les dire serait nier la vie de ce qui pousse en nous lorsque nos herbes folles se tissent.

J'avais envie de pisser. J'ai attendu. J'avais plus tard une belle envie de répandre ma pisse dans les chiottes. J'ai attendu. Encore. Je ne préméditais rien. Je pensais à nous. Je faisais tourner toutes ces images dans ma tête. Je te parlais comme si tu étais là. Je te baisais comme si tu étais là. Mon sexe était droit, dur, chaud, puissant, bouillant. Ma main sur mon frein et mon gland était douce, précautionneuse, onctueuse, délicatesse et caresse. Puis vint le moment où je me suis dirigé dans la douche, accroupi, les jambes en tailleur. Je te voyais, tu me regardais, je te sentais, je reniflais ton cul et ton con, je te léchais et c'est toi qui lâchait prise et c'est moi qui léchait prise. Je n'avais pas enlevé mon caleçon, ce même caleçon que je portais lors de notre dernière journée, celui où tu es venue sucer mon sexe tant bien que mal au travers du tissu, jusqu'à ce que je vienne à le polluer. Tu étais si excitée, si affamée, que tu gémissais de ne pouvoir t'abreuver davantage, le tissu t'en empêchait et je t'ordonnais de t'en satisfaire, de lécher, de sucer, de mâchouiller de faire comme putain tu le voulais je n'en avais rien à foutre, c'était à toi de trouver la meilleure des façons.

Le liquide chaud s'est répandu entre mes cuisses, c'était bon, j'imaginais que j'étais toi que je te regardais. Que tu étais là, que tu me regardais. J'imaginais tout cela et tout s'est télescopé dans mon esprit, j'ai eu envie de me branler, comme un gosse au travers le tissu mouillé, c'est ce que j'ai fait et mon sexe n'a pas eu tôt fait de bander que je l'arrosais de ma propre pisse en apposant mes mains sur le sol rugueux et désormais jauni de la douche pour enduire cette bite encore enfantine davantage de ma pisse encore. Mes mains glissaient sur mon sexe et mon foutre à jailli tandis que mes yeux étaient rivés dans les tiens, dans ton cul, dans ton con, dans ta chatte, dans le creux de ton nombril, sur la voûte de tes pieds, suspendus à tes lèvres, chavirant à la cassure de tes reins. Il est venu s'échouer par salves sur mon épaule gauche, sur mon sein gauche que j'aurais aimé que tu lèches et que tu suces comme si la jouissance éternelle de ma queue en dépendait, sur les poils de mon ventre, sur la sauvage forêt de mon pubis.

Je suis resté longtemps hébété, sentant la pisse se refroidir peu à peu. J'ai trouvé l'odeur belle parce qu'elle était tienne, bénie par tes images, sacralisée par tes offrandes. Je me suis relevé avec peine, j'ai poussé de ma main droite la robinetterie pour laisser l'eau couler à la verticale sur ma peau, et mon caleçon a fini par se mouiller pleinement, ne sachant plus ce qui était eau ou ta source, j'étais emporté en moi, avec toi. Puis vint, la descente, terrible, honteuse et l'espoir maintenant que mes mots viennent te chatouiller un peu, t'aimer profondément et par là m'absoudre de ce que je me laisse aller.

Ma petite chose trempée de pisse
Que mes morsures puissent apaiser tes rêves et nourrir tes nuits

Ton petit chose tremblant de foutre

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