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Mon éjaculation précoce

J'ai quarante trois ans. Mes premiers émois sexuels se sont accompagnés d'éjaculation qui n'étaient pas désirées. C'est arrivé la première fois avec Karen. C'était un après midi. Nous nous embrassions, j'avais très envie d'elle, c'est devenu flou dans ma tête. Étions nous allongé sur le lit de sa cousine ? C'était un été. J'étais au lycée. Nous nous embrassions et j'ai éjaculé dans mon caleçon. Nous ne faisions que nous embrasser. Nous étions habillés. Parfois je dormais chez mon oncle et ma tante pour pouvoir passer la soirées avec les copains et ne pas avoir à rentrer dans ma maison perdue dans la presque campagne. J'ai ce souvenir que nous regardions un soir le ciel étoilé lors d'une de ces échappées. Nous parlions beaucoup. On s'imaginait des tas de choses sur la vie dans les étoiles.
Quelques années plus tard, j'avais invité Séverine chez moi, dans ma chambre d'ado. Elle avait accepté cette invitation, j'avais peur qu'elle se refuse à moi. Elle n'était pas gênée de dormir dans mon lit. J'avais 18 ans. Je dormais encore avec mon pyjama en éponge. Je partageais un studio la semaine. Mon colocataire était vêtu de même. Des résidus de nos enfances-adolescences. Je crois que tous les amis dormaient ainsi. Au petit matin, nous nous étions embrassés, et je crois avoir éjaculé dans ce tissu éponge. Mais je ne suis plus très certain.
Quelques jours après est venu la saint Valentin. Ce devait être des vacances. Les parents de Séverine étaient au ski avec ses frères. j'ai passé une nuit chez elle. Nous avons regardé Quand Harry rencontre Sally. Nous étions tous deux assis sur le canapé, une couverture couvrait nos genoux. L'ambiance était sereine, tendre, sans surjouer. Cette jeune fille pour moi c'était la plus belle fille de ma promo. Je n'ai jamais trop su pourquoi elle était avec moi ces quelques mois. Cette nuit là, nous avons dormis dans sa chambre. Pas dans son lit. Trop petit, je crois. Nous étions allongés par terre. Nous nous sommes embrassés la nuit durant. C'était terriblement excitant. Jamais nos mains n'ont touché nos sexes. Je ne suis pas même certain d'avoir osé caresser ses seins menus. J'ai éjaculé souvent, je crois que c'était cinq fois durant cette nuit. Sans avoir touché mon sexe. Simplement parce que l'excitation était trop forte. J'avais honte. Très honte. J'étais sale. Je ne craignais qu'une chose qu'elle s'aperçoive que mon jean était humide, mouillé de mon foutre. Je n'ai rien dit. L'excitation ne retombait pas. Ai-je seulement débandé cette nuit là ? Nous avons fait l'amour pour la première fois plusieurs mois après, en juillet, dans ma chambre d'adolescent. C'était pitoyable. Mon sperme s'est répandu dans la capote, je ne suis pas même certain de l'avoir pénétrée.
J'ai attendu plusieurs années avant d'avoir l'occasion de le faire à nouveau. Quatre années. C'était avec celle qui allait devenir ma femme qui l'est toujours. Elle était sur moi, je lui ai dit "c'est fini". Elle m'a répondu "déjà ?". Elle ne s'était aperçue de rien, n'avait pu prendre de plaisir. Mais cela ne nous a pas gêné. Nous avons passé des nuits et des nuits à baiser. Maladroitement, mais beaucoup. C'était la première fois pour elle, et je considère que ça l'était aussi pour moi. Un weekend de quatorze juillet nous avons baisé une quinzaine de fois en vingt quatre heures. Je me souviens des échos de la musique militaire du défilé qui passait sur le boulevard à quelques rues de son petit studio. J'étais un étudiant sans le sous. Joyeux, extraverti. Cette jeune femme me bouffait. Sa sensualité était dévorante. Puis tout a fini par retomber. Passé les mois de passion, j'étais un éjaculateur précoce. Et nous nous enfonçions là-dedans sans savoir quoi faire. Nous parlions peu de cela, elle se fermait à moi, sans doute aussi pour des tas d'autres raisons qui lui appartenaient et lui appartiennent sans doute toujours.
J'ai consulté un sexologue. J'ai consulté pendant plusieurs années un psychiatre. J'ai quarante trois ans. Cela n'est plus vraiment un problème pour moi après tout ce temps. J'en souffre moins, parce que je parviens à maîtriser d'avantage les choses. Mais je suis passé par des moments difficiles. Je ne pouvais plus faire l'amour, je n'écris pas baiser, parce qu'à l'époque je ne disais pas baiser, ce mot m'était impossible à dire. Dans ma tête, je faisais l'amour comme une femme. Avec mes mains, avec ma bouche, avec mes pensées, avec mes mots. Et ça sortait de toute part, ça débordait, cela m'envahissait. J'ai pu parfois entretenir une, deux, trois, quatre, cinq relations épistolaires, peut être plus. C'était bien, mais mes mots ne disaient pas autre chose que l'impossibilité de les baiser, de les prendre, de les pénétrer longuement, fortement, avec virilité.
Parce qu'ici, on parle beaucoup de la pression que beaucoup trop de femmes vivent et ressentent, de ces habitus, de ces conditionnements, de ces inégalités, de ces impératifs. Les hommes aussi, bien sûr. Mais on le dit moins. Alors j'ai envie de dire cela posément.
Au collège, dans les vestiaires, il ne fallait pas être prude, il fallait se montrer nu, celui qui se cachait dans une cabine était la risée des connards et des suiveurs. Alors je ne me cachais pas. Mon sexe, au repos, a cette particularité de ne pas s'être beaucoup développé. Qu'un puis-je ? J'ai été, comme d'autres la cible des moqueries faciles. Mais mon éjaculation précoce n'est pas liée en profondeur à cela. Reste que cela a ajouté à la sensation d'incapacité. Je n'étais, comme la plupart, pas beau non plus. Et les moins jolies de mes camarades de classe ne se privaient pas de le dire, peut être parce qu'elles le pensaient, peut être parce qu'il fallait faire comme tout le monde, voilà tout. Aujourd'hui, quand je lis des annonces sur des sites de rencontres, je lis trop souvent TBM, recherche homme viril, endurant. C'est d'une connerie abjecte, parce que pour moi c'est la même chose que ces moqueries, insultes, brimades et autres violences physiques ou verbales que nos adolescences ont vécu. Comme si le sexe c'était reproduire des caricatures pornographiques auxquelles on a ôté "graphiques". Le sexe c'est de l'amour, du propre et du sale, du beau et du léger, du profond et des frissons. Buvez, buvez, consommez, achetez, jouissez, crachez, jetez, jetez, jetez. Sans finesse et sans beauté. C'est pesant.
Aujourd'hui encore, lorsque je rencontre une femme, il peut y avoir cette crainte de ne pas satisfaire ma partenaire. Ma chance réside dans ma gourmandise. Je repousse la pénétration le plus loin possible, et seulement lorsque le plaisir a été donné joliment je cède à ce désir de jouir à mon tour, puis je recommence, une fois de plus, deux fois, trois fois, quatre, cinq, parfois plus. La nuit s'égrène en belles folies. Je suis bien. Libre d'être moi, d'aller où bon me semble si la femme que j'aime et que je baise alors me laisse libre de mes directions. J'ai beaucoup de plaisir à jouer de mes mains. Je suis captivité par le plaisir que je lis sur le visage de ces femmes et je vis de plus en plus mon propre plaisir sans craindre le regard de l'autre, sans avoir peur de jouir trop vite, trop tôt, avant le bon moment, avant même la pénétration, contre la peau.
Je suis libre.
Je suis libre mais je ne suis pas libéré de mon éjaculation précoce. Je ne dis plus depuis longtemps que je suis un éjaculateur précoce, parce que personne n'est cela, parce que je ne me résume pas à cela. Je suis sensualité. Je suis perdition. Je suis drogué. Je suis amoureux. Je suis fleur bleu. Tous ces je ont un sens. Ils m'affirment, parce que parfois je ne suis plus rien de cela. Je ne serai jamais l'homme qui pilonnera comme une drôle de machine sa partenaire. D'abord je n'en ai pas les abdos, ensuite et surtout, parce que je ne peux pas céder à cette pulsion là, sauf à accepter, et c'est parfois le cas, que le plaisir vienne vite, parfois trop vite.
Je suis l'époux, celui qui avec son épouse ne sait pas bien faire. Parce que ce que je dis savoir être libre dans les rencontres buissonnières qu'il peut m'arriver de vivre, malheureusement je ne sais pas l'être pleinement au sein de mon couple. Les choses ont beaucoup évolué tout de même. Je peux la pénétrer sans jouir immédiatement. Mais j'évite les mouvements brusques lorsque je suis en elle. Je ne bouge plus, je n'exprime pas mon plaisir, ou en tout cas bien trop peu de ce qu'elle me dit. Trop peu. Trop peu. Trop peu. Trop vite. Pas assez vite. Nous courons sans fin après le bon équilibre depuis longtemps. Ce que je vis comme une trop forte implication dans l'acte de baiser, elle le vit comme l'expression d'un moindre désir, voire d'un désir absent. Chacun son prisme, tous ayant tort. Nécessairement nos stimuli s'en retrouvent parasités. Nous nous sommes enfermés et tentons comme nous pouvons de sortir de nos enfermements entremêlés, embrouillées, entrelacés. Là j'imagine une paire de ciseaux. Clac. Clac. Clac. Cela ne changerait sans doute rien à ce qui s'est tapis au fond de nos êtres.
Je n'écris pas cela ici pour avoir en retour de la considération. Encore que... vu la petite tristesse de cette nuit, je n'en mettrai pas ma main à couper. Je crois que j'ai surtout envie de dire à d'autres ici, parce que je ne vois pas pourquoi d'autres ne vivraient pas des choses similaires, que tout ceci n'est pas l'essentiel. J'ai du mal à m'en convaincre parfois, parce que cela fait mal d'entendre "attend que mon plaisir soit pris pour prendre le tien", même si ce n'est pas ce qui est dit. D'entendre à mots couverts, "tu ne me satisfais pas". Je n'ai pas parlé de son corps qu'elle n'accepte pas, de ses désirs à elle qu'elle tait, de l'atténuation lente et progressive de son propre plaisir, des années sans baiser, des tensions passées, des silences que chacun interprète à son gré, de la difficulté d'être femme, mère, bosseuse, amante. Je n'ai parlé cette fois que de la difficulté d'être un homme, d'être moi. Je suis un homme. Je suis cet homme. Je suis cet homme. J'ai quarante trois ans, bientôt un de plus. C'est une longue histoire, elle n'est pas prête de se terminer.
No hay camino. Hay que caminando.
Et sinon le chemin vers la Finisterra galicienne me manque. Et la nature me manque.

Commentaires


  1. Connais-tu un seul couple marié depuis fort longtemps et qui n'ait de dissonance sexuelle? Moi, non... Je ne connais pas un seul couple où le sexe est total éclate... Entre amants, certainement... Mais un couple installé, construit... Hélas, moi, je ne connais pas. On y réfléchissant, je me dis que dans le fond lorsqu'on choisit la personne qui deviendra cette autre moitié pour toujours, je doute fort que le sexe soit le critère décisif. On choisit l'autre parce qu'il est "sensualité, perdition, drogué, amoureux, fleur bleu."... Ambitieux, drôle... De tas d'autres qualités que celui "TBM et viril". Parce que la sexualité est à mon sens une rencontre, un partage, des envies... Une gourmandise qui se joue, se rejoue et évolue selon les circonstances...
    Je me souviens d'un jour où après avoir baiser (entre amants, j'aime à dire baiser et non faire l'amour... Pourquoi?! Je n'en sais rien) comme des fous furieux, alors que nous étions blottis l'un contre l'autre, James content de m'avoir filé une somme d'orgasmes inimaginable me sortait "Je ne comprends pas pourquoi, je n'arrive pas à refaire ce que nous faisons avec ma femme... C'est dingue!" (Oui, nous avons de drôles de discussions après avoir joui)... Je lui ai répondu que c'était normal, je n'arrivais non plus à faire l'amour avec mon époux comme je le faisais avec lui! C'était mon mari... C'était son épouse... La sexualité d'un couple légitime est accompagnée de bien de choses. Si au départ tout est (ou paraît) idyllique... Le temps et autres aléas du couple finit par déteindre sur notre sexualité.

    Et très honnêtement, je ne pense pas que cela tienne à une éjaculation précoce ou non. Mon cher époux est le parfait concentré du joli garçon au sexe bien lourd et viril... Et pourtant... J'aime baiser ailleurs. Cet ailleurs est son parfait opposé! Très loin de pilonner ma chatte des heures durant... Oh que non! Cependant, lui comme moi, pensons que c'est l'éclate. Le parfait éclat, nos yeux pétillent! La sexualité regorge de tas de mystère... Sourire.

    Puisqu'on en est à se dire les choses très honnêtement, veux-tu savoir ce qui me fait venir aussi rapidement qu'un éclair? L'idée qu'un homme jouisse à peine le gland posé à l'orée de ma chatte... Cette idée, sentir son foutre chaud se déverser sur mon sexe m'excite et me fait jouir. Ce qui me désole dans le réel, c'est qu'il est difficile de maintenir l'autre dans le jeu après qu'il ait ainsi joui... Il paraît que c'est "sale"... Non mais!? Sérieux! C'est une blague! Le sexe est gourmand, délicieux et sale! :)
    Alors, je ne te parle pas de mon fameux baiser baveux... Mon summum du plaisir est semble t-il le plus répugnant! Rires!

    Donc.... Un "tu ne me satisfais pas" encore plus lorsqu'il est voilé, ne dit pas grand chose.

    Ps: C'est tellement bon de te lire. Ta plume... Oh mon Dieu! :)

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    1. Très chère Vellini, très chère amie,
      Ce soir, je me demande amusé, pourquoi nous n'avons jamais baisé ensemble. Et je souris. Je me souviens parfaitement un jour t'avoir écrit et visé juste au sujet de ce baiser baveux que j'aimerais un jour vivre.
      Mais il faudrait pour cela que je nous dégotte un deuxième mec que je baiserai aussi. Bon ok, pas de lien direct avec le baiser baveux, c'est juste que j'ai toujours autant de plaisir à te provoquer un peu. Même après toutes ces années. Un vieux couple d'amis, voilà ce que nous sommes.
      Je te remercie pour tes mots. La tristesse est passée. J'avais conscience en écrivant ce que je ressentais hier que ce n'était pas le sens donné par elle à ces mots, j'avais conscience que c'était le sens que j'y donnais. Nous avons diablement baisé tout à l'heure. Comme des amants. Nous avançons. C'est bien. Rien n'est acquis. C'est bien aussi.

      Depuis combien de temps n'étais tu pas venir me lire ici ?

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  2. Je te l'ai dis... Tu es du côté de ceux que j'épouse et non de ceux que je baise.
    C'est loin d'être une flatterie! C'eut été formidable de vivre à tes côtés... Tu le sais. Ceci dit... Après toutes ces confidences.... Si en plus tu trouves ce mec que délicieusement nous baiserons (en gardant tout de même le baiser baveux pour nous) , j'ai presque envie de te dire.. Fais gaffe à toi! Un vieux couple d'amis peut baiser de temps en temps ensemble! :P

    Je t'ai toujours lu... Silencieusement, mais toujours... ;)

    Je suis heureuse pour vous.

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  3. Coming out! étonnant, ça fait penser à un père défroqué qui se confie en secret, Non je me marre, c'est pure provocation, enfin, non, ou alors un frère mariste, un de ces pères jésuites qui a passé sa vie en Egypte et qui revient de décolonisation. Mais bon, passons !

    J'ai 62 ans, nous nous connaissons, un peud'une certaine manière mais pas de celle là, dont tu parles ici, sinon peut-être partiellement pour ce "deuxième mec que je baiserai aussi", et puis non, sinon incomplètement (baiser) juste de la main en partant, sur les coups de 11H un matin de juin.

    J'ai 62 ans et je ne connais pas l'éjaculation précoce, mais la sexologue, l'urologue, si, oui., l'analyse freudienne aussi mais pour rien qui n'ait eu à voir avec la sexualité celle-ci ayant été "normale", bien que sublime et l'est encore.
    En effet, vers 58 ans, sont apparus des phénomènes de dysérections, dyslexique de la bite, je n'y avais jamais pensé!
    Oui, suite à la relation à S...qui parvenait à faire usage de ma B*** comme d'un mât, tout autant que de mon appendice nasal cela dit pour des orgasmes juvéniles et féminins du plus sacré qui soit... Suite à cette relation est venue la relation à K., K qui est Reine, Vénus, Déesse Ishtar-Inanna-Astarté-Aphrodite: Amen! Femme et Femme Sauvage (https://etoile31.wordpress.com/2018/10/30/sauvage-femme-et-homme/) ) à tous points de vue, notamment de sa bouche du bas comme elle l'exprime elle-même et de ce fait, de bas en haut de toute sa chair!
    Et donc de la relation totalement hors du commun (Couple Sacré) est né une Sexualité Sacrée extrêmement puissante pour chacun de nos êtres. Est ce qui a entraîné chez moi des phénomènes de dysérections....? Impossible à dire!, Ce qui est fou, c'est que K parvenait avec moi, même de mon sexe mou (enfin disons plutôt "non-dur) à des orgasmes d'une puissance inouïe. Il faut ajouter comme tu le décris très bien que la sexualité n'est pas faite que d'éjaculations, de bites dures ou molles, d'orgasmes cosmiques, de nirvanas et autres fadaises conventionnelles et ordinairement banales relatives à des idées de performances et autres Winners-Warriors. Notre sexualité s'est largement épanoui ainsi aves cette b***plus ou moins molle-dure et une relation sexuelle-amoureuse totalement Extra-Ordinaire. Il n'empêche une réflexion passée entre deux portes(sens propre) un jour "j'aimerais bien que tu sois très gros et très dur comme tu l'es parfois" m'a alerté sur cette défaillance relative.
    C'est ainsi que j'en ai parlé à mon médecin traitant qui est le médecin d'une équipe sportive nationale et donc très au fait des psychologies masculines et de s performances humaines (Ha Ha Ha). C'est surtout un gars en qui j'ai pleine confiance et qui a sauvé l'équilibre physique et psychologique de mon fils ainé de par son bon sens de médecin de famille.
    Rapidement circuit court avec Urologue, diagnostic: aucune anomalie physique et prescription par ordonnance de Tadalafil (viagra français) et orientation vers une sexologue.
    Succès immédiat et instantané du comprimé magique, une B*** de buis dès la première prise.
    La consultation qui a suivi avec le sexologue a eu en moi des échos extrêmement intéressants sur ma propre sexualité, sans rien apporter de plus qu'une culture générale (physiologie de l'érection, connaissance de soi-mais bon à 60 balais, Hein!).
    Soins terminés, et depuis je parle de cela à tous les gens que je connais avec qui on peut aborder ces sujets là... Vraiment la pilule bleue (le tadalafil est marron-sic!) est magique et surtout efficace... Tout homme avançant en âge connait ce phénomène de dysérection très naturel et mécanique et très peu d'hommes agissent pour consulter... Dommage car c'est à la portée de tous et de chacun.

    Fin de partie 1 (nombre de caractères limité!)

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    1. Tiens donc, votre introduction me fait faire un bond en arrière, à l'époque où je n'étais qu'une jeune écervelée qui tentait d'attirer l'attention sur moi... J'avais le chic de ces entrées fracassantes! Bon, il faut dire à l'époque je n'avais pas encore 30 ans! Que de souvenirs! Sourire... Pure provocation... Hein?! Passons!

      Je ne connaissais pas le tadalafil... L'impuissance ou plus joliment appelée dysérection, oui, mais pas le tadalafil, non. Comme quoi...! Merci pour ce partage.

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    3. "Impuissance" quel bien étrange mot,  à propos de sexualité,  j'ai du mal à voir réduite la sexualité et la relation sexuelle à une puissance,  à une histoire de pouvoir...., à un "rapport de force".... mais je comprends mieux ce que m'a expliqué en introduction(sic) la sexologue à propos de l'image de la sexualité que véhicule le conditionnement et le formatage social et culturel,  religieux et moral pour l'essentiel. À savoir:un énorme sexe et des émissions séminales à tonneaux... devant mon air ahuri elle est rapidement passé à autre chose après m'avoir expliqué en quoi consistait le plus gros de son travail avec les patients. À savoir déminer le terrain de ce genre d'idées  toutes faites à propos de la virilité: un braquemard énorme et de la semence à emplir des bassines,  faute de quoi on n'est pas un "homme",  Ha Ha Ha ! Tiens! Cet après-midi mon sexe est devenu gigantesque à la lecture du monologue de Molly Bloom... j'ai même touché pour vérifier,  puis c'est avec"l'oeil du chat" que la main s'est agitée... et tout cela sans Tadalafil!!!!😜

      "Une assiette c'est bien fait pour s'asseoir,  non!"

      Hein

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  4. Partie 2 et Fin

    Concernant la sexualité de couple, Heu comment dire, depuis mon plus jeune âge, lorsque je vois un couple, je change de trottoir (crottoir?) https://www.youtube.com/watch?v=cVvDjJ9EtPQ Comment concevoir, envisager, pire même comment vivre une (vraie-réelle) sexualité de ce nom dans, par et avec un quotidien??? Mystère! et pour voir, savoir, constater de misérable et de pathétique ce qui se passe à ce niveau, là, comme c'est dimanche, on va dire que la Messe est dite! https://soundcloud.com/user-777071994-695253671

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    1. Non?! Vous changez de trottoir?! Mais comment devinez-vous que ce couple croisé au détours d'une rue partage un quotidien? Vous croiserez M. l'amant et moi sur les quais de seine, non loin des bouquinistes... Je suis toujours à trois mètres de lui en train de trifouiller les bouquins, et lui m'hurlant: "Arrête, viens... Dépêche-toi!!!". On croirait un vieux, vieux couple... Et pourtant. Non. Nous ne baisons qu'ensemble!

      Cependant, je vous rassure, il y a tout de même un charme à partager sexe et quotidien. Ce petit manège qu'ont les époux à tourner autour de leur épouses alors qu'elles font la vaisselle ou la cuisine ou simplement la tête, tout en évitant que les enfants les surprenne... est d'un délice... Mmmm!

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  5. Certainement, j'adore les dames lorsque leur vient l'idée d'avoir les mains dans la farine, hors, loin et ailleurs d'un quotidien et pourtant toujours dans une cuisine, chez Monsieur et/ou chez Madame,
    Les enfants vont bien, merci, ils n'ont pas eu à supporter cela et ont quand même eu droit à surprendre, "hors, loin et ailleurs d'un quotidien", chez l'un, chez l'autre mais aussi en Pleine Nature (comme des bêtes. Vous dis-je....😱)...
    Tiens!Tiens! Vous avez dit" lire" et sans avoir même lu cette partie de commentaire, j'évoque Joyce et Bataille, Halala!😎

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  6. Merci de ce partage. C'est toujours intéressant de voir le parcours de chacun. J'ai toujours cru qu'un mec avec une plus petite bite tu la moyenne ou bien un éjacuateur précose développait des skills de fou ailleurs, alors je ne me suis jamais empêché d'en rencontrer. Bisous

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    1. Le must du Top de ces skills de ouf', c'est bien l'orgasme sec.....

      Lequel associé-combiné (sic) à une onde vaginale (Kabbazah), te projette direct dans les dimensions parallèles et rien réelles, charnelles, quoi!.

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    2. Wow je ne comprends rien de ce que tu dis... Orgasme sec? Onde vaginale Kabbazah? Je vais faire mes recherches...

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    3. Ha oui, si tu ne "comprends rien", c'est un Monde qui est à ce point vierge, en effet !!! À titre d'exemple et pour commencer:
      "Comment faire une onde vaginale ?
      La femme doit fermer et resserrer le vagin jusqu'à ce qu'il enserre le pénis comme une main, l'ouvrant et la fermant selon son bon plaisir, comme la main d'une fermière qui trait une vache. Même sans avoir trait soi-même une vache, chacun sait que les doigts se referment l'un après l'autre sur le pis, ce qui fait gicler le lait chaud dans le seau. Le travail des muscles du vagin doit être exactement pareil.
      La femme contracte d'abord son périnée, puis elle le relâche étage après étage en partant du faisceau le plus profond, le plus proche du col de l'utérus. Puis, elle inverse le mouvement: à partir de l'entrée du vagin, elle contracte son périnée, segment après segment, de bas en haut.
      Des artistes capables de le faire furent appelées « Kabbazah » par les arabes, ce qui signifie littéralement « celle qui serre ». Les marchands d'esclaves payèrent des sommes astronomiques pour de telles femmes".

      Mais ces Univers sont infinis,

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