Ta voix est douce. Ta voix est enveloppe. Ta voix est rivière chaude, limpide et cristalline. Ta voix est la nappe de brouillard qui orne la commissure de ton regard. Ta voix est vapeur suave qui traîne sur ta peau nue après la baise. Ta voix est ce fil d'Ariane où l'on se laisse perdre et sauvé, où l'on se laisse prendre, où l'on se laisse pendre suspendu non pas sur le vide, mais dans la moiteur de ton sexe. Ta voix est la trace qui guide jusqu'à ton con, jusqu'à ta bouche, jusqu'à mon foutre qui se déchaîne sur ton ventre tendre, doux, chaud comme la mie de pain que je sors les mains nues de la touffeur du four. Ta voix est lenteur, exagération de la chair, silence des murmures qui jamais ne tarissent. Ta voix est le râle, la rivière chargée de terre ocre qui drague la vase, la petite mort que je tire par la queue, la queue du diable, la putain traînant sur le fil, au plus loin de la nuit, au plus profond de mon ventre. Ta voix est celle que je baillonerai en vain, celle qui filera en épaisse bave sur tes seins, celle qui se faufilera dans les veines et qui ralentira le temps. Le temps qui n'est plus que ta voix. Le temps qui n'est plus qu'une ligne hésitante, un fil lâche et ténu. Ta voix me retient à toi, brise mes étreintes, rompt mes digues. Ta voix comme un liquide épais qui roule, qui s'amasse, qui rompt le barrage, un filet d'huile tiède qui devient le sirop nourrissant la profondeur de mes entrailles.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
Des mots alléchants qui donnent envie d'être cette voix... la voie de quelqu'un.
RépondreSupprimerLe chemin à parcourir de mille mots et la voie à cajoler de mille langues
SupprimerJ'adore cette voix musicale, mélodieuse, érotique, féminine, ...
RépondreSupprimerC'est une voix douce et délicate, profonde aussi
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