Ta peau est parsemée de tâches sombres, de grains posés là en semences sans âge. Je te découvre nue sous le drapé d'un regard qui ne sera pas le seul. Ce n'est pas la première fois que je te regarde pourtant j'ai la sensation de te découvrir pour la première fois. Sage ou sauvage. Ces images ne sont pas pour moi mais ces tâches, ces grains sont là, sous mes yeux qui s'attardent aux parages. Alors je pose mes doigts sur l'écran, mes deux pouces posés là sur ta peau, mes deux pouces étalages que j'éloigne en glissant diagonale pour détailler à l'écran le dessein de ta peau tachetée, sur ton ventre et ton dos. Je te trouve sauvage. Sauvage et sage. Battements de peau qui ondoie quelque part propageant au passage une musique invisible à la surface d'une eau calme, mouvement insondable de la nuit noire qui se cache dans la respiration profonde et silencieuse des violoncelles. De quoi suis-je libre sinon de rêver à l'ondée qui irise ta peau pluie marquée de ces grains de beauté ? Femme sans visage, femme rivages.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
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