La nuit fut déchirée d'un cri. Une zébrure dans la cambrure de la lune. Elle hurlait son plaisir à en devenir folle. Il était 3 heures cette nuit-là. C'était une nuit où aucun d'eux ne savait vraiment quel jeu jouer. Celui de la lune, des nuages et peut être de l'éclipse. La délicatesse s'était unie aux confidences, la pudeur effaçait le désir. Les heures s'égrènaient lentement pour leur souffler qu'aucun d'eux n'était prêt. Il était 23h11 comme il avait été 11h11. Mais de cette voix aucun n'a su l'entendre, ils n'étaient déjà plus là. La ville aurait pu les accueillir pour une balade sous les lumières douces et les portes cochères, jusqu'aux murailles du Château. Il désirait cette nuit là, parce que déjà, c'était aimer vibrer voler comme un maraudeur, le petit écolier buissonnier. Elle n'avait pas voulu, il était trop tard. Étaient-ils encore si adolescents de ne pas oser s'abandonner à l'amour et à la baise. Ce dernier mot lui ne savait pas le dire. Il n'osait pas. Il était plongé dans le puits sans savoir accueillir pleinement l'oubli des nuages volutes. Elle ne le souhaitait peut être pas. Pourtant son poing entra en elle, dans les plus étranges profondeurs de l'être. Jusqu'à disparaitre et renaître aveugle, saisi à la base du poignet, enserré. Son corps se souleva en tout sens et elle perdit pied, s'abandonnant à ce qui l'emportait loin, loin de lui, parfaitement en elle. Un cri dans la cambrure de la nuit. Lune et terre flamboyantes au cœur de l'étrange candeur voyageuse.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
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