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PornographieS

 Texte écrit pour le thème du mois de juillet 2024 "Pornographie" du groupe fetlife "Passion Écrire"

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# Porno \pɔʁ.no\

Adjectif. Relatif à, qui appartient à la pornographie ou à l'extrême violence. Caractère obscène d'une oeuvre d'art ou littéraire.

Nom masculin. Film pornographique ou d'extrême violence. Représentation (sous forme d'écrits, de dessins, de peintures, de photos, de spectacles, etc.) de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l'intention délibérée de provoquer l'excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées


Porno vice, porno star, sur le canapé les yeux ébahis. Je veux voir. Voir ce qui ne se voit pas. Toujours regarder, sans plus cesser. Des hommes, des femmes, des cris et des râles, simulés, amplifiés, réels, au-delà de l'écran, le néant, l'anéantissement de toute volonté. Le néant qui dévore sans fin, qui te mène en bordure de toi, qui t'empare et te désempare. Pantin empalé, le néant et la brute qui te saisit, qui rentre derrière ta nuque et qui commande plus, encore plus. L'immonde solitude de celui qui se branle, celui qui repousse encore pour voir plus. Les lèvres sont rouges, gonflées, la peau est blanche ou noire, les bordures duveteuses, poilues, propres ou crasseuses, les culs ronds, petits, pleins, gros, les bites toujours démesurées et monstrueuses. Montre-moi encore, écarte tes cuisses, pousse tes couilles, laisse-moi voir, laisse-moi ramper, traverser l'écran, laisse-moi regarder salement à l'intérieur de toi, voir tout ce qui ne se voit pas, attends, attends, s'il te plaît ne me suce pas, ne me lèche pas, écoute-moi, toi pousse-toi, laisse-moi la place que je décharge mon foutre sur son visage, son visage à elle aussi, et à cette autre aussi, oui à celle-là encore, à lui si tu veux, et l’autre homme là-bas aussi. Voilà mon foutre sur mes mains, mon torse, une tâche sur le simili cuir noir, les images me révulsent. Acteur esseulé sur mon canapé.


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# gang bang \ɡɑ̃ɡ bɑ̃ɡ\

Locution nominale masculin (Sexualité) Partouze, orgie avec un sujet réceptif à une relation sexuelle avec plusieurs partenaires, simultanément ou à la queue leu-leu.


Ils sont treize. Pas un de plus. Pas un de moins. Treize salopards, treize bites sur pied qui s’astiquent le manche, reluquent, bandent, dur, rouge. Portent tous une cagoule noire. Bouches déformées de plus belle, déforment les mots, me rendent liquide à faire bouillir mes sangs, les dévorer de plus belle encore voilà ce que je m’apprête à faire. Les rendre bête. Bêtes inhumaines, une idée fixe, une seule pensée, ME FOUTRE. Maintenant, la curée, l’orgie des petits ogres, l’offrande à l’ogresse. Moi je veux. Je veux leur queue. Je veux leur bite. Aspirer leurs couilles, deux par deux, les deux douzaines d’œufs à briser, deux de plus. Je bouffe des bites, bouffées de culs, bouffées de chaleur, sous leur mains, sous leur puanteur acide, l’odeur de bière chaude, donnez-moi de la pisse, aussi. Chantez, et moi aussi. Langues, peaux, bave, seins. CRACHEZ mon visage, traces rouges de l’amas de main qui claquent vives et sonore mon cul, mes cuisses, mes joues. Pas besoin de dire. Un regard de ma part, une langue tirée, des lèvres écartées, des seins offerts, JE SAIS. Conduisez-vous petits chiens à la queue leu leu pour baiser Chienne. Héros salaces de vos images de pornographes, injection létale en adolescentes intraveineuses. Jeunes, vieux, beaux, laids, gras, maigres, musclés, que m’importe. Il me faut des bites des queues, grosses, fines, épaisses, fragiles, molles, déviantes. CRACHEZ votre foutre. Petits chiens, bêtes humaines, branleur de bites, bourreur de chattes, CHIENS, chiens qui baisent LA CHIENNE, fille de rêves, salope de magazine. Langues pendantes et moi je bave. NIQUEZ tout votre saoul, ce ne sera jamais assez. RELUQUEZ-MOI,  FOURREZ-MOI sur grand écran, dans les chiottes du bureau, dans leur chambre d’hôtel formule 1 hôtel Ibis Budget, sur la banquette du C4, en déplacement, dans le salon sous les yeux de Madame le samedi soir, dans le sauna club libertin qui pue la javel sous les néons roses, entourée de corps, corps bites, gardes corps, tendus, dressés, affamés. Les voilà qui s’activent. Un, deux, trois, combien de mains. Chaleurs dans le ventre, brûlure dans les tripes. Transpirations mêlées sous la prise des mains, sous le choc des hanches, labourée sous les ongles. Emportée sous la vague, noyée, flots de baise par treize, déferle dans les plis du cerveau. Je regrette de n’en avoir pris que treize, pas assez pour disparaître sous l’amas par centaine de bite. Que chacun me baise ! OUVRE ! Écarte, secoue, heurte ! Au fond de mon sexe, entre dans mon utérus, au tréfonds de mon cul puant, remonte tout du long de ma colonne vertébrale, racle mes vices enchaînés, terminaisons nerveuses, énervées, excitées, arrachées au fond de ma gorge. Brûle tripes au napalm agrémente de bave visqueuse, de foutre à dégueuler mon plaisir par tous les trous et les milles pores de mon corps.


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# Gorge profonde \ɡɔʁʒ pʁɔ.fɔ̃d\

Locution nominale, féminin. (Sexualité) Fellation au cours de laquelle le pénis est introduit le plus loin possible dans la bouche de la ou du partenaire. (Journalisme) Informateur anonyme.


Inspiration goulayeuse gourmande gourgandine engourdie geste gourd. Gourd le geste lourd buccal bancal bâton sans sucre, gauche sans gant, gare ! Gare au loup gare-toi là garce ! Épie égoute écoute les gargarismes, la grogne l'animal à la pogne sous la gorge, prendre gorge. Graisse, grommelle, sourde à ton oreille, presse pénètre pressé, gratte ! Gratte ! Gratte l'enduit, enduit de broux la gangue, la fange, roule, force, forge, gueule, Gueule ! Gueule à n'en plus pouvoir, la gueule ouverte, tout sauf ange, la bouche béante, la langue pendante gravité, sons graves, glauques, borborygmes. Pauvre gueux, besogneux, bourre, fourre, outrepasse la glotte, sous ma main sous ta gorge le gros gland factice du gode qui te ronge, plonge, plongée en apnée, dégorge, gicle, grouille-toi ! Grouille ! Dégorge profond. Petit chien la langue pendante, tire, ouvre ta gueule défoncée à la queue. Petit chien bouche béante, gouaille goulue avalée, étourdie, vide couille sous les tours de mes vices, la gorge profonde.


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