Sous l'emprise du vent et du crachin, je bruine tes lèvres à remplacer le froid par mes morsures, à esquisser la bise par des murmures. Me voilà à abattre tes murs, les murs de la forteresse, celle que pour moi tu abaisses pour que ma main puisse te faire la baise, fichant en ton ventre quelques pistils semés au vent. Tiens bon, ce n'est que tempête entre tes jambes écartées. Flic flac et mare au diable.
Entends tu ?
Entends-tu les mots salaces qui germent sur ta peau ?
Entends-tu le refrain de ma main errant sur ta gorge pour te priver de souffle et te pendre à mon cou ?
Vois. Vois ce que tu es, toute chose, toute chose à ma guise, ressac de la vague et écume des mots. Ouvre tes lèvres et recueille le fruit de la rosée de ma langue déposée là sur ta lande rose vif, humidité tendre et chaleureuse. J'aime lécher tes lèvres, parler d'un bout de la langue à l'autre, comprendre sans mot dire, tout à l'écoute de ce qui vibre là.
Il pleut ? Oui, il pleut.
Il pleut des gouttes de pluie et des perles de salive, cela se mêle sur ta peau, et tout à l'heure cela sera la grêle à te fouetter les sangs, à te rompre le ventre et les digues avec. Les digues qui déjà s'écoulent, suintent la lave et de bave, de baise et d'aise.
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