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Du déjà vu et du déjà beau

 Texte écrit pour le thème de janvier 2024 - *Déjà vu* - du groupe Passion Écrire



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Vois-tu ? Ce n’est pas très compliqué en fin de compte. Oui, je sais tu n’es pas tout à fait d’accord. Mais après tout, si tu es dans cette inextricable situation, c'est que, ma petite chose, tu n'as pas fait grand-chose pour l'éviter. Oui, oui, bien sûr, ne te gêne pas pour faire tes petits signes de dénégation avec ta frimousse de chatte. Ton petit menton vindicatif est une petite sucrerie que tout à l’heure je lècherai à grande lampée. En attendant, agite le bien de droite et de gauche. J’aime bien ton air renfrogné, tu es tellement craquante ainsi. Après tout, si je t’ai laissé la possibilité de non opiner du chef, c'est que tu en as la liberté. Je serais plus surpris par contre que tu viennes à user de ta voix. Non, pas cette voix inaudible qui laisse ta bave s’écouler sur ta poitrine.

Mais oui, mais oui, mon petit chaton, dis moi tout le bien que tu penses de moi. Je t'écoute faire ces hmmmm, mmmmm et autre uuhhhh. C’est pas du joli ce que tu dois dire. Mais le bâillon est efficace. Celle-ci, ta voix étouffée par le bâillon, je veux bien l’entendre, les sons de ta gorge, tes bruissements intérieurs, oui cette voix inaudible, elle m’excite diablement. Remarque, l'autre aussi, surtout quand je t’entends me dire pardon, me dire que tu me trouves beau, me dire toute gênée que tu chaudifies grave, entendre ta joie, tes sourires. Ta voix de jeune femme, de gamine adulte toute touchante devrais-je dire. Tout à l’heure, je t'écouterai me parler avec cette voix. Quand je t'aurais attendrie un peu plus. Quand je t'aurais travaillée. Quand tu ne diras plus non. J’aime bien écouter tes sourires. Oui, tes sourires, ils s’entendent surtout quand tu ne touches plus terre. Tiens d’ailleurs, là je l’entends ton sourire. Bon, par contre, tu touches bien terre, là. On peut pas dire le contraire. Tu sais que t’es belle comme ça, toute saucissonnée, les mains liées dans ton dos, la poitrine serrée et tendue à l’extrême, les jambes ligotées, sans possibilité de les replier et les pieds bien serrés. Tu fais un beau paquet. Un peu sale quand même. Mais ce n’est pas de ta faute, la terre est humide avec l’averse d’hier. Tiens ? Un fuck ? UN FUCK !! ah ! Ah ! Attaque en règle !


CLAC !


Ah ça fait mal hein ! C'est une gaine de cuir que j’ai faite faire rien que pour toi. Regarde, c'est petit, ça dépasse à peine du poing, ça tient bien dans ma main et c’est diablement efficace. Ah, t’es pas contente. Tu me refais un Fuck !



Encore ?!


Et encore un ?


CLAC ! CLAC ! CLAC !


CLAC !


Je vais te faire passer l'envie, ma petite chose, de jouer les crâneuses.


CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC !


CLAC ! CLAC !


CLAC !


C’est ça que tu voulais ?

Tu dis non ?


CLAC ! CLAC !


CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC ! CLAC !




CLAC !


Encore ? Non ? Tu es sûre ? Ah oui, tu as l’air sûre. Alors c'est ça que tu voulais ? Être une petite chose toute moite entre mes mains ? Un petit paquet à foutre comme je le veux ? Fais voir ?


Ah oui…


Bien tendre… bien chaud… bien humide… bien doux… ouvert… très ouvert… accueillant… savoureux…


Alors c'est ça que tu voulais ? Hmmmm. C'est bon de te lécher.


Tu sembles dire oui cette fois. Je te regarde et j’ai quand même comme l'impression qu'il manque quelque chose. Ok, tu es là, la gueule dans la terre, les cheveux en vrac, les membres liés et les cuisses écartées, le sexe impudique, baveux, rougeaud. Pourtant il manque quelque chose. Et tu sais ce qu’il manque ? Oh, je vois bien à ton regard que tu sais ce qu’il manque. Oui, c'est exactement ça ! Toi et moi, c'est dingue comme on se comprend. Ton corps est encore trop blanc et mon petit claqueur de vilaine, s’il est efficace, manque de longueur.


Ne bouge pas… oui, je sais c'est très con de dire ça, mais je reviens.








Voilà, je ne t'ai pas trop manqué ma petite chose. Je ne retrouvais plus notre canne de bambou. T’en serais tu servie sans moi sur une de tes amies ? J'étais certain de l’avoir rangée dans notre placard, mais elle était sur ton étagère. Je sais, tu ne l’aimes pas cette canne, enfin… pas sur toi. Mais moi, je l'aime bien. J’aime bien voir ses longues marques sur ton corps. J’aime bien lire les parallèles encore quelques jours après. Et puis, elle te fait pleurer. Et j’aime bien te faire pleurer. Je vais t’enlever ton bâillon. 


Voilà, respire.


_ Tu es prête petit animal ?

_ Non

_ Non ?

_ Non, Monsieur… s’il vous plaît

_ Si



_ Dis-moi, “Si, si, Monsieur”. Dis-le.


Je peux attendre longtemps. Et il fait un peu frais dehors, non ? Alors ?




Allez !


_ Si… Monsieur, si.

_ Bon, tu sais comment on fait. Tu sais comment nous faisons. Tu comptes. Je frappe. Tu comptes…

_ Tu frappes

_ Voilà, c'est exactement cela. Accessoirement, tu mouilles, tu pleures aussi.

_ Ok ?



_ Ok ?

_ Oui, Monsieur.

_ Bien. Allons-y.



Fffuuuuu

_ Un


Fffffuuuu

_… deux


Fffu 

_ trois


FFFffffuuuuu

_ qua…tr..


FFFFFFfffffuuuuu

_ Ciinnnnnq


_ Oh, pauvre petite chose. Tu pleures. Déjà. Comme c’est mignon. J’aime ce goût de déjà vu. Fais moi goûter tes pleurs. J’aime bien le goût de tes larmes. Tu as mal ?

_ Oui

_ Et tu pleures

_ Oui

_ Attends, ne bouge pas. Décidément, je sais. Je vais t’aider à te relever. Te prendre dans mes bras. Voilà. Voilà. Chuttt. Respire. Voilà, reprends ton souffle. Tu aimes toi aussi ce goût de déjà vu ? Hein ?

_ Oui, je l’aime, cela me fait du bien, beaucoup de bien

_ Oui, moi aussi, mon petit chat. Cela me fait beaucoup de bien.

Je vais goûter ta bave épaisse qui s'épanche à la bordure de tes lèvres. Tu veux bien ?

_ Oui

_ Voilà.


_ Je peux sur ton menton ? Aussi

_ Oui


_ Hmmm, j'aime cela.

_ Moi aussi, mon beau salaud

_ Tu es trop gentille avec moi. N’empêche que tu fais un sacré beau paquet. J’aime beaucoup voir tes seins, contraints, tendus à l’extrême. Tu es belle.

_ Merci

_ Je pourrais peut-être te vendre. Juste pour le plaisir de te racheter.

_ Tu ferais pas ça !

_ Je crois que je pourrais le faire. Il faudrait que je trouve un bon preneur, bien vicieux quand même. Une grosse queue qu’aurait toujours envie.

_ Connard !

_ Non, on dit “Queutard”

_ P'tit con !

_ Oui, je sais, tu m’aimes. Mais je vais te remettre ton bâillon.


Comme ça, voiiilà, c'est très bien. Bon, je ne nierai pas que j’aime quand tu me dis non, voire quand tu me traites de connard. Après tout, c'est vrai. Je suis un connard. Mais je ne suis que celui que tu veux que je sois. Et comme tu veux que je sois celui qui t’utilise salement… et bien je suis celui-là. Moi je ne cherche qu’à être un bon élève. J’ai une bonne maîtresse avec toi, alors je suis un bon élève. Tu te souviens ? Tes désirs sont mes désirs. Mes désirs sont tes désirs. Tel est notre cercle vicieux. Tel est notre boucle vertueuse. Cela m’offre des prétextes à te chavirer un peu.


Je t’ai déjà dit que tes hummmm hmmmm bâillonnés me rendaient sacrément durs ? Je suis certain que je te l’ai déjà dit. Ce bâillon, il efface tes mauvais mots et il me donne en filtre comme des ondées de désirs. De plaisirs, aussi, assurément. D'aucuns diraient que c’est inhumain, moi je dirais que c'est diablement excitant de te voir ainsi ligotée, bâillonnée… oserais-je dire torturer ? Je crois qu’on peut le dire. Et cela m’excite terriblement.


Regarde moi enlever ma ceinture, regarde moi laisser tomber mon pantalon sur mes chevilles. Je dois avoir l’air d’un pauvre diable, comme ça la petite queue à l’air bien tendue, le caleçon à terre. Qu’est ce que tu dis ? Je ne t’entends pas. Non, je ne comprends rien. Peut-être que tu me demandes à être saillie. Oui, peut-être. Peut-être qu'on peut faire ça. C'est une bonne idée.


Voilà comme ça, écarte un peu les cuisses. Oui, c'est bien. Ohhh oui, c'est bien. C’est très bien. Ça glisse toujours autant. Il est beau ton visage plein de terre. Voilà, une main dans ta tignasse et c'est parti. Je tire. Tu t’ouvres. De bons coups de reins bien bourrins et ta nuque renversée. Je te chavire. Je te baise. Je t’utilises. Je te prends, te fourre, te mets bien profond. Et toi tu fais gronder ton plaisir, tu me donnes tes râles, tu griffes le sol, tu attrapes la terre. Et moi, je te remplis. Je te rends pleine. Je te touche au tréfonds. Je te chevauche comme un porc chevauchant une truie. Encore du déjà vu. Mais du déjà beau. Je te rends belle et tu me rends diable. Oh que ouiiii. Ohhhhhhhhhhhhhh. Ahhhhhh. Grrrrrrrrrr. Et c'est moi qui pleure maintenant.

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