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Écarte tes cuisses

  Automne 2020


Scène 2 acte 1 - lieu ta voiture.


Toi au volant. Il fait nuit mais il ne pleut plus. Tu minaudes. Tu conduis au hasard et c'est moi qui te dis où nous sommes, par où passer. Pour rentrer chez toi. Alors que nous sommes dans ta ville.


Gare-toi.


Où ?


Et bien... Ce n'est pas la place qui manque ! Là bas en face dans l'ombre du bâtiment. Ici sur le côté. Plus loin en bordure du trottoir. Arrête toi. Faisons une pause.


Tu gares la voiture. Tu coupes le moteur. Je détache ma ceinture.


Je t'embrasse. Je joue doucement de ma langue. Ton souffle s'emballe. Je glisse ma main entre tes cuisses, mais elles sont insuffisamment écartées.


Écarte tes cuisses, demande faite avec douceur.


Tu me cherches. Tu refuses.


Écarte tes cuisses! Dis je un peu plus fermement.


Tu joues les mijaurées. Je t'embrasse avec sensualité, ma main glissant dans ta chevelure. Cela me plait. Cela me déplaît. J'attrape brutalement ta chevelure et la tire en arrière.


Je redis fermement, "écarte tes cuisses !"


Ta gorge fait autant de bruit que si je venais de fourrer ma queue dans ta petite chatte accueillante.


Tu me dis "je sais pas".


Ma main droite se met à serrer ta gorge. Elle t'empêche de respirer pleinement. Je serre fort. Mon visage tout proche du tien. Je lèche tes lèvres tandis que ta tête est penchée en arrière. Des passants longent notre voiture. Je relâche mon étreinte, j'ai l'impression que tu jouis, petite salope comme tu es. Je me répète encore, et une fois de plus tu joues. Tu en demandes encore.


Un nouveau "je sais pas", plus étouffé, plus timide, plus hésitant.


Je sais que tu aimerais être violée. Je sens une force monter en moi, une petite rage et tandis que ma main part dans une gifle sans retenue qui te fait aussitôt miauler de plaisir à te couper le souffle, je te fais cette même demande impérieuse dans un ton cinglant et sans détour.


Tes cuisses s'écartent.


Tu prends la pose.


Il est temps de rentrer chez toi.


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