Parfois, j'aimerais que tu me baises, que tu me prennes, que tu ne me demandes pas ton reste.
Tu vois.
Que tu puisses me traiter de salope, de chienne, de petit toutou à la queue raide, de tous les mots que tu pourrais inventer comme moi parfois je sais faire. Je te sourirais, tout à la douceur de ce que tu me fais, envahi par le silence, la plénitude du plaisir, ta bouche officiant sur mon sexe, ta langue sur mon gland, ta bouche jouant de mes bourses, et tu me ferais mal aussi. Oui, tu me ferais mal. J'aurais mal à sentir mes couilles vrillées, aspirées, sous pression. Je me tordrais en tous sens. Et au lieu de me demander pardon, tu insisterais.
Tu vois.
Parfois, je désire que tu serres mes couilles. Je dis parfois, mais c’est de plus en plus souvent. En fait, je voudrais que tu me malmènes, que tu te redresses, ta main toujours enserrant mes bourses, ta main maltraitant ma hampe. Et tu me regarderais. Les yeux fichés en moi. Et ta main finirait par voler sur ma joue. Une belle claque. Gifle m'emportant ailleurs, me propulsant dans la reddition, l’abandon de l’instant, et là, c'est un déferlement de tes vices qui m’emporterait vraiment loin.
Mais…
Je crois qu’il n’y a pas cela en toi. Maintenant tu sais un peu de mes vices et tu ne serais sans doute pas surprise si je te confiais ces désirs-là. Je te les confierai. Mais il faudra que je trouve le moment où tu sauras les entendre. Tu ne serais pas surprise, mais tu n’en ferais rien sans doute. Ou parfois, si, un peu. Mais aujourd'hui, ton désir n’est plus là. Le mien ? Je le terre. Non, pas en fait. Je ne le terre pas. Mon désir, il manque de nourriture. Il s’efface. Si je te disais tout cela, parfois, tu oserais, plus pour jouer avec moi, pour t'amuser, pour me faire plaisir. Comme tu le fais parfois en prenant mon cul. Oui, tu pourrais le faire, plus, mais je ne veux pas que tu le fasses. Parce que ce qui m’anime dans ces moments-là ce n’est pas tant d'être l'instrument de quelque chose, ou plutôt ce n’est pas que tu m’offres le plaisir du vice parce que cela me plait. Non, ce que je veux c'est d'être arraché avec l'autre à la réalité du monde.
Oui, c'est ça.
Ce que je recherche, c'est d'être arraché avec l’autre à la réalité du monde.
Avec l’autre.
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