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Celle que je suis devenue 2 : Emprise

« As tu oublié que je te voulais nue entièrement ? Or cela ne s’arrête pas à une nuque dégagée » Il déposa quelques baisers voluptueux sur le creux de mon épaule, me fit sentir ses dents croquant la surface de ma peau. Ma tête pencha vers l’arrière, signe de reddition évident pour qui me connaît parfaitement. Cet homme liquéfiait littéralement ma rose nacrée par le simple pouvoir de ses mots. Ses baisers se firent plus pressants. Peu à peu je perdais mon emprise sur le cours du temps, il posa sa main de façon à enserrer ma gorge suggérant ainsi que son pouvoir sur mon corps était bien réel et m’intima l’ordre de me déshabiller, ce que je fis cette fois sans hésiter. Une fois l’effeuillage complet je me retournais face à lui.

 « C’est mieux cette fois, maintenant installe toi sur le canapé » Une petite décharge de plaisir parcourut mon corps pour aboutir au plus profond de mes entrailles, ma peau me trahissait, mes aréoles devenaient érectiles. J’obéissais, troublée par le pouvoir que cet homme semblait vouloir imposer à ma conscience. En passant à ses côtés, il saisit mon poignet d’une main ferme relâcha sa prise pour poser ses doigts sur mon sexe et les enfouir aussitôt. Impossible de dissimuler mon plaisir, tout mon corps me trahissait, je me souviens avoir eu honte de ne pas parvenir à me maîtriser. Je me souviens avoir eu peur de me laisser ainsi manipulée. Ses caresses se faisaient invasives, moi je restait absolument figée par un désir de jouissance de plus en plus vif. A partir de cet instant, mon esprit ne forma plus que des soupirs de plaisir en guise de parole. Il retira sa main luisante, me fit lécher ses doigts maculés de mon miel le plus intime, je m’exécutais avec une gourmandise que je connaissais bien, témoin d’un seuil où mon esprit capitule au profit de mon corps.

« Assieds toi ». J’obéissais plus que jamais perdue dans les méandres de mon corps, inquiète mais pourtant sereine. Clément s’installa dans le fauteuil qui me faisait face, il me détaillait sans rien dire, le visage adouci par un sourire satisfait. Il prit sa coupe de champagne, j’allais en faire de même lorsque sa voix me cingla durement « t’ais je dis de boire Alex ? » Je restais absolument muette, cela ne me ressemblait décidément pas du tout, pourtant ce jeux éveillait en moi un univers jusque là inconnu. Univers qui diffusait au cœur de mes pensées une sensation nouvelle, quelque part la promesse d’une jouissance extrême.
 
« Écarte tes jambes », nouvel ordre impérieux et à nouveau obéissance dévote. Je ne me reconnaissais plus, je n’étais en rien obligée et pourtant je me rabaissais docilement en toute conscience, c’était sa voix, elle me touchait comme aucune autre, comme si je l’avais secrètement attendue des années entières. Et le pire de tout, j’éprouvais beaucoup de plaisir à me faire diriger sans mot dire, mon sexe me taraudait, il voulait être pénétré par le regard de cet homme, il voulait être violé par ce regard inquisiteur. Il réclamait sa première fois, exigeait une queue et au plus vite, pourtant je n’osais bouger de peur peut être aussi que Clément n’entende le bruit gênant produit par le frottement de mon sexe inondé sur le cuir noir. Je ne voulais pas qu’il sache l’étendue de son emprise. Il se leva, je m’attendais à ce qu’il me rejoigne mais choisi le traditionnel sapin comme point de chute, il prit une branche entre ces deux mains et la cassa sèchement, enleva la boule de noël qui l’ornait et la garda libre dans sa main. Je ne comprenais pas mais j’en profitais pour le détailler, son pantalon ne pouvait dissimuler une proéminence prometteuse. Il revint alors vers moi quitta seulement son pantalon, nul besoin d’enlever le caleçon, il n’en avait pas.
 
« Approche toi » toujours ces phrases courtes, impératives, et j’en prenais conscience, une envie furieuse de me donner pleinement à lui. Face à lui, je décidais seule de m’agenouiller pour lui prodiguer la plus délicieuse des caresses. « C’est bien, tu apprends vite » Là où deux mois auparavant, il s’était abandonné, cette fois ci il ne flancha pas. Il se recula, me fit pencher le buste vers l’avant, passa la branche du sapin sous mon cul et fit un mouvement de bas en haut pour me faire comprendre de lui offrir une vue imprenable. Mon sexe était de braise, et je sentais l’odeur forte du désir primaire, s’il ne me prenait pas sauvagement rapidement j’allais devenir complètement folle. Cette mise en scène me chamboulait complètement, je n’entendais plus la musique, seulement mon sang qui semblait affluer en un seul et même lieu. Je commençais à me dire que cette branche épineuse allait jouer un rôle important dans ce jeu pervers, en fait je n’attendais que cela. C’est là qu’il commença à battre le rythme, sur mon cul, sur mes reins. Plus qu’une douleur je ressentais comme un barrage qui se rompait sous les flots accumulés, si bien que je me surpris à réclamer encore d’avantage. Lui psalmodiait que je n’étais pas une femme sage et que le père Noël la punissait pour son impertinence. J’entendais ces mots à demi-consciente, et je répondais oui à chaque fois, criait quelques fois lorsque la morsure du sapin me pourfendait la peau. « Salope… petite chienne désobéissante… ma belle quatin… » et toujours les mêmes mots dans ma bouche « ouiii… ouii… ouiiiiii… » Il cessa aussi rapidement que cela avait commençé, je fermais les yeux, embués d’un nuage de larme, prête à rentrer en transe.
 
Il plaça sa main entre mes jambes doucement pour me faire comprendre de les écarter, entre mes jambes une sensation de fraîcheur, puis l’impression étrange que quelque chose essayait de forcer le passage, je comprenais que la boule du sapin allait aussi jouer son rôle. Décidément cet homme ne laissait rien au hasard. Sa main appuyée sur mes reins pour faire de mon cul une bascule faisant apparaître son cœur de pêche. Heureusement, sa taille n’était pas démesurée, ce qui lui permit de se lover dans mon trou béant. Je connaissais bien les sextoys pour en posséder une belle collection, mais me faire remplir par un objet aussi consensuel, voilà qui était une novation très stimulante. Mon besoin de queue n’avait pas baissé bien au contraire, aussitôt absorber cette boule je le suppliais de me donner sa queue.

« Non, tu vas me donner ton cul » et encore ce même mot « oh oui, s’il vous plait», il me prit sans ménagement, en une traite provoquant en moi une brûlure intense d’abord, puis un plaisir flagrant, et à nouveau ce rythme. A croire que sa queue et mon cul dansaient à l’unisson. J’avais l’impression de toucher au sublime, à l’intense, à l’absolu. Par moment il giflait mon cul de ses mains puissantes, me rapprochant à chaque fois de la délivrance que mon corps réclamait. Cet homme et moi ne faisions qu’un, lui lisait en moi, moi je lui laissais tourner les pages de mon livre. Plus il me pistonnait sauvagement et plus mon corps exultait. Je sentais que l’orgasme était proche, je le réclamais, je m’entendis le vénérer, mes phrases n’avaient plus de sens, la vague d’un orgasme sans égal me submergea complètement, mon corps se crispa subitement, tous mes muscles se mirent à tressaillir, puis il se relâcha aussi soudainement laissant mon esprit à l’abandon.

J’étais par terre à quatre patte dans une position absolument animale, je ne ressentais plus mon corps, comme s’il ne m’appartenait plus, lui était en train de terminer sa besogne c’est alors qu’à ma grande surprise ma vessie se détendit complètement et que je me mis à pisser alors qu’il continuait à me prendre comme le premier homme aurait pris sa femelle. Un flot chaud perlait le long de mes cuisses, je crois que c’est ce qui déclencha son orgasme et fit renaître le mien dans un dernier spasme, cette fois je ressentis ce que jamais je n’avais ressenti une explosion au creux de mon ventre, une déflagration qui se propageait dans tous mes interstices. Je me suis effondrée à même le sol, mon corps ne pouvait plus me porter.
 
Je me suis réveillée quelques minutes plus tard dans le lit de Clément, ses bras étaient rassurants, pleins de chaleur et de douceur. J’allais parler lorsqu’il posa son index sur mes lèvres. Il me tendit un petit paquet noir, je le regardais étonnée demandant quelque part la permission d’ouvrir ce présent. Je découvris un petit collier semi rigide doublé de satin noir, en son centre un anneau doré. « si tu décides de donner une suite à cette première fois, je veux qu’à chacune de nos rencontres tu portes ce collier. C’est un symbole fort qui engagera nos vies, je veux que tu y réfléchisses durant les semaines à venir ».

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