Accéder au contenu principal

Lewis Carroll

20 octobre 2011

Gare de Lyon - Point Relay

A la recherche des croisades sans croix. Un jour je tomberai dessus, cela deviendra un point fixe dans chaque librairie. En tête les variations sur Marilou, de là je fais main basse sur Lewis Carroll.

"Qu'est-ce-que-c'est-que-ça ?" Demanda-t-elle enfin ?.
"C'est une petite fille !" Répondit Haiga vivement, en se plaçant devant Alice pour la présenter, et en tendant ses deux mains vers elle dans une attitude très anglo-saxonne. "Nous l'avons trouvée aujourd'hui même. Elle est de grandeur naturelle".
- J'avais toujours cru que c'étaient des monstres fabuleux ! s'exlama la Licorne. Est-ce qu'elle est bien vivante ?
- Elle sait parler, dit Haiga d'un ton solennel. La licorne regarda Alice d'un air rêveur et ordonna :
"Parle, petite fille."
Alice ne put s'empêcher  de sourire tout en disant :
"Mois aussi, vous voyez, j'avais toujours cru que les Licornes étaient des monstre fabuleux ! Je n'avais jamais vu de Licorne vivante !
- Et bien, maintenant, que nous nous sommes vues, si tu crois en moi, je croirai en toi. Est-ce une affaire entendue ?
- Oui, si vous voulez."

De l'autre côté du miroir, Alice Carroll, 1871




"En recourant à un langage trop marqué sans doute par une psychanalyse vulgaire, on pourrait dire que Carroll a pu écrire les deux voyages d'Alice comme il l'a fait tant qu'il était obsédé par les problèmes de l'enfance. Mais que, une fois délivré de leur poids, ils pouvait certes tenté de provoquer artificiellement la sorte d'extase qu'il avait une fois, et sans doute involontairement, ressentie, mais que la rencontre miraculeuse entre des dons de conteur et d'écrivain et la perception de l'intérieur d'une condition éminemment particulière : celle de l'enfant dans le monde des adultes, était devenue impossible"

Préface des deux voyages d'Alice, Jean Gattégno 11 mai 1994


Posts les plus consultés de ce blog

PornographieS

 Texte écrit pour le thème du mois de juillet 2024 "Pornographie" du groupe fetlife "Passion Écrire" ---------------- # Porno \pɔʁ.no\ Adjectif. Relatif à, qui appartient à la pornographie ou à l'extrême violence. Caractère obscène d'une oeuvre d'art ou littéraire. Nom masculin. Film pornographique ou d'extrême violence. Représentation (sous forme d'écrits, de dessins, de peintures, de photos, de spectacles, etc.) de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l'intention délibérée de provoquer l'excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées Porno vice, porno star, sur le canapé les yeux ébahis. Je veux voir. Voir ce qui ne se voit pas. Toujours regarder, sans plus cesser. Des hommes, des femmes, des cris et des râles, simulés, amplifiés, réels, au-delà de l'écran, le néant, l'anéantissement de toute volonté. Le néant qui dévore sans fin, qui te mène en bordure de toi, qui t'empare et te désempare. Panti...

Un monde en soi

Chaque chose était vivante. Chaque chose était mémoire. Chaque objet était une part d'elle. Chaque objet était elle. Elle était ces objets. Ils étaient elle, sa propriété, son domaine, son monde à elle. Disposer des choses était une nécessité absolue de sa vie. Les faire siens c'était maîtriser un monde, un univers qui lui était propre, univers secret, inconnu, inabordable pour quiconque n'aurait pas été dans sa peau ou dans sa tête. Qui saurait déchiffrer le sens que prenait pour elle cette large tête sculptée qui trônait fièrement à proximité de son lit ? Travaillée dans un bois de noyer aux teintes ambrées, cette crinière sauvage prenait à ses yeux l'écho d'une chevelure de femme s'ouvrant partiellement sur le front équidé d'un animal aux naseaux puissants et au regard fier, un regard porteur de mythes aux chevauchées et aux combats fantastiques. Qui pouvait comprendre que l'anthracite et le gris de lave des tapis épais qui gisaient en rectangles séq...

Celui que j'ai chassé

 Photographe : Photaphil / Modèle et Graphisme : Narracoeur     Les heures tournent et je ne trouve plus le sommeil. Un gros papillon de nuit noir se heurte convulsivement à l’ampoule qui illumine faiblement la pièce d’une lumière fatiguée. J’entends les bruits de cette vieille demeure, comme on attend des fantômes dont on ne sait s’ils vous seront sympathiques ou inquiétants. Le journal de Clément est posé sur la table de chevet. Je n’ai pas osé l’ouvrir. Je crois que j’ai peur. J’ai l’impression que Clément veut me léguer un héritage que je ne suis pas prêt à accepter. J’ai eu beau tâcher d’orienter mes pensées vers d’autres sujets, il n’y a rien à faire, mon esprit revient toujours à son carnet. Je sens sa présence à côté de moi. La couverture est noire, d'un papier épais, à peine cartonné, râpant. Elle me transmet une sensation d'étrangeté.     Depuis combien de temps n'étais-je pas revenu à Saugues ? Il y a longtemps, j'ai fui ces maisons c...