Vendredi soir
18h03
J'attends ma bande de copine, mes amies de toujours. Avec elles j'ai fait les quatre cents coups.
Mon téléphone vibre. Je sais que c'est lui. Je n'ai pas même besoin de regarder mon téléphone. Il est là. Depuis plusieurs semaines. Hier, mon homme, lui et moi nous sommes vus une fois de plus, une seconde fois. Cet homme me fait vibrer. Il me désarme. Il a l'air si sage, si doux, si calme, si bien élevé... Il l'est assurément... Son regard n'est que bienveillance et attention à l'autre. Durant ces deux nuits, j'ai eu l'impression avec lui qu'il me touchait comme s'il touchait pour la première fois une femme, une déesse femme. Ces yeux disaient l'intensité qu'il vivait là. Et moi je le regardais, je le laissais m'envahir par sa présence, ne prenant plus garde à mon homme, toute entière au beau dandy pornographe qui posant sa main sur ma gorge serrait à me faire chavirer. Ce bel ange si tendre qui d'un regard un seul vous plonge dans l'abysse de ces désirs brûlants. Regard bleu doux et tendre le jour. Regard noir profond et dur quand lentement je deviens sa proie.
Putain, j'ai une envie viscérale de lui. Je veux qu'il me baise, je veux qu'il me souille, je veux... Qu'il m'aime encore une ou deux nuits...
Les filles arrivent en groupe. Un temps j'arrive à me connecter à elles. Partager quelques rires au fil des bières qui s'enchaînent. Puis la conversation s'attarde sur des sujets d'actualité qui ne me plaisent pas. Je reviens à lui. À moi. À nous.
Il est venu chez nous il y a une semaine. Mon homme l'a sucé. C'était leur première fois à chacun d'eux. A moi aussi. Lui était debout. Moi aussi, contre lui. Il m'embrassait. Mon homme était agenouillé, il déposait des baisers sur mon ventre tandis que ma langue suçait celle de ce diable d'ange. Il a glissé à mon oreille "ton mari se rapproche de mon sexe, regarde le, il va me sucer". Il a attrapé mes cheveux pour me permettre de voir et à dit avec la plus infinie des douceurs vicieuses à plusieurs reprises "Regarde". "Regarde ce qu'il va faire". "Regarde comme il me suce". "Regarde comme cela lui plaît". "Cela te plaît à toi aussi, n'est ce pas". Alors je me suis agenouillée au côté de mon mari et j'ai mêlé ma langue à la sienne, suçant à mon tour le sexe de cet inconnu, prenant son sexe en main et le donnant à mon mari.
J'ai envie de lui. C'est terrible. Je voudrais qu'il soit là. Je voudrais qu'il me prenne, qu'il me rende vicieuse, que je sois sa chose, qu'il enduise mon visage de ma mouille mêlée de leurs spermes à eux, qu'il me regarde faire mes besoins sur la selle en me disant des choses douces, j'ai envie qu'il me frappe, j'ai envie de son mélange de douceur et de vice sidéral...
Je me lève, m'absente aux toilettes, laissant les filles à leurs discussions animées. Je m'enferme loin du monde. Dos contre la porte, dans ces toilettes puantes, je me branle. Ma main tremblante prend mon téléphone, c'est bien lui qui m'a écrit. Je lis son message...
"Une cravate pour tes poignets
Une cravate pour faire frissonner ta peau
Une cravate pour te baillonner
Une cravate pour serrer ta gorge
Une cravate comme une laisse
Une cravate comme un fouet
Une cravate pour lier tes mains dans ton dos
Une cravate pour rapprocher ton visage du mien
Je suis né pour te baiser"
Je jouis.
Vendredi soir
Les toilettes du bar
19h37
je n'ai pas pu m'arrêter de lire !***!
RépondreSupprimerEst ce grave docteur ?
Supprimer