J'ai trouvé ton bouquet de mots. Au début ils étaient un peu blancs. Mais ils ont vite rougi quand je me suis approché. Plus ma main s'approchait, plus tes mots rougissaient. J'ai cru pouvoir les toucher, les caresser, mais à la place j'ai reçu quelques bardées d'épines. Et c'est moi qui suis devenu rouge, étourdi de ton parfum, j'ai fait le mur hier, piqué au vif par ces mots si bien cachés qu'il m'a fallu plonger dans les ronces murmures, avec ceint en mon ventre l'espoir de pouvoir savourer une mure, juste une, celle que ton bouquet de mot m'offrait enfin.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
Commentaires
Enregistrer un commentaire