L’attention à son comble, je ne pouvais te toucher, je n'osais te toucher, je ne dormirai pas, je ne te toucherai pas. Si ce n’est du regard, de l’écoute, de la plongée quelque part dans un monde. Dans l’ombre douce de la chambre tiède, au bruit de baise des voisins qui auraient pu aussi être ici avec nous, je t’écouterai respirer. Plus loin que les chants des oiseaux maritimes, j’écouterai ton souffle, je me délecterai des nids que tu crées, chatte cherchant à faire couche de la couette, rêveuse à ton confort. De ton visage et de ta peau je verrai peu de choses, trop d’ombres, trop sombre, ainsi va la nuit. Pourtant, je me fendrai les yeux à t’épier, fermant les miens par instants pour trouver un peu de repos et me nicher entre la brise de tes lèvres. Tantôt allongé sur le dos, à l'affût de tes bruits, je rêverai d’un cauchemar pour avoir le prétexte de poser ma main rassurante sur ton bras. Parfois, je me rapprocherai de la frontière de nos lits, des falaises pour un saut qu